CNOSF: "Cette cabale est franchement insupportable", Henriques a demandé un audit au CIO

Brigitte Henriques, présidente du CNOSF - AFP
Après des mois de crise, le climat n'est donc toujours pas apaisé au sein de la maison du sport français. Quatre mois après le retour aux affaires de Brigitte Henriques qui avait dû faire une pause de huit semaines, les célébrations du cinquantenaire du CNOSF mardi soir en présence de la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra et du patron du comité d'organisation des JO de Paris Tony Estanguet, devaient être l'occasion pour l'institution de montrer un visage d'unité retrouvée. Il n'en sera rien. L'ancien président Denis Masseglia, ainsi que Guy Drut, l'un des trois membres français du CIO, et trois autres anciens administrateurs, ont refusé de participer aux festivités.
"Les témoins que nous sommes n'ayant pas été appelés à témoigner en amont, ne seront pas les témoins d'une opération qui relève bien davantage de la communication que de l'histoire dans laquelle ils furent acteurs", ont-ils écrit dans un courrier adressé aux présidents de fédérations que l'AFP a pu consulter. "Denis et Guy étaient pourtant bien conviés", assure Brigitte Henriques.
"Les boules puantes, ça suffit"
Cette nouvelle marque de défiance démontre que la crise, née il y a plus d'un an suite au conflit entre la présidente et son ancien secrétaire général Didier Séminet, démis de ses fonctions le 12 septembre dernier, est toujours active. Il y a près de dix jours, la publication du compte rendu de deux administrateurs ayant eu accès au grand livre des comptes de l'institution a remis de l'huile sur le feu, détaillant les montants engagés par le CNOSF pour la révocation de l'ex-secrétaire général.
Didier Séminet s'est lui étonné dans la foulée, dans un courrier adressé aux administrateurs, que ne soit pas évoqué le vol d'une carte bancaire destinée à la présidente avec laquelle 2.000 euros avaient été déboursés. "Les boules puantes ça suffit, cette cabale est franchement insupportable", lâche Brigitte Henriques, qui, à la suite d'un audit interne lancé l'été dernier, avait dû rembourser près de 4.000 euros de frais au CNOSF, composés de notes de taxis, d'erreurs de double facturation ou des dépenses dont les justificatifs étaient manquants.
La présidente a rencontré la semaine dernière deux membres français du CIO David Lappartient et Jean-Christophe Rolland. "Ils ont besoin de savoir", que le CNOSF tourne bien, qu'il y a de la sérénité", a-t-elle expliqué. "J'ai décidé de saisir le CIO pour qu'il réalise un audit interne, et faire que tout cela s'arrête. L'idée est que le dialogue reprenne au sein du CNOSF", explique Brigitte Henriques. Le prochain conseil d'administration doit se tenir le 12 avril.