La crise persiste au CNOSF, Seminet porte plainte à son tour contre Henriques

La crise persiste. L'ancien secrétaire général du Comité national olympique français (CNOSF) Didier Seminet, débarqué début septembre et visé depuis plus d'un mois par une plainte de la présidente Brigitte Henriques, a porté plainte à son tour contre cette dernière, a-t-on appris mercredi auprès de l'intéressé.
Cette plainte, dévoilée mardi par Le Parisien, a été déposée lundi à Paris et vise Henriques pour "dénonciation calomnieuse" et "abus de confiance", a précisé Didier Seminet. "C'était difficile de ne pas bouger, je ne comprends toujours pas pourquoi je fais l'objet d'une plainte", a-t-il expliqué à l'AFP.
Après des mois de relations conflictuelles, la présidente du CNOSF, élue en juin 2021, a décidé de se séparer de celui qui était alors son bras droit, un départ qui a été acté le 12 septembre dernier.
Une semaine plus tard, elle déposait plainte contre Séminet pour "violence psychologique", avant de se mettre en retrait et d'être remplacé à la tête du CNOSF par un quatuor de dirigeants, plongeant l'institution dans une situation inédite.
Seminet: "Ce qui a motivé ma démarche, c'est d'abord le sentiment d'injustice"
Depuis l'annonce de cette plainte, Didier Seminet, qui reste membre du conseil d'administration du comité national olympique, estime avoir vécu "un véritable lynchage médiatique". "Ce qui a motivé ma démarche, c'est d'abord le sentiment d'injustice. Je suis toujours dans l'incompréhension, mon nom est associé à de la violence psychologique, et je ne sais toujours pas ce qu'on me reproche", regrette-t-il.
"La dernière fois que je suis allé au CNOSF, il y avait trois ‘Men in Black' qui contrôlaient les accès, un agent de sécurité devant la porte. C'est très loin du CNOSF que j'ai connu et qu'il faut pour le sport français", estime-t-il.
Le 12 octobre, lors de l'élection d'Astrid Guyart au poste de secrétaire général, Brigitte Henriques avait esquissé devant les médias le fonctionnement de cette organisation temporaire à quatre, mise en place quatre jours plus tôt. Elle indiquait que ce quatuor composé, outre Astrid Guyart, de Jean-Pierre Siutat, Michel Callot et Sébastien Poirier fonctionnerait "le temps (pour elle) de recharger les batteries".
L'ex-vice présidente de la FFF avait alors reconnu avoir failli craquer "en février-mars", ajoutant dans la foulée: "J'ai tenu, et je ne craquerai pas. Je resterai présidente jusqu'à la fin de mon mandat." Interrogé sur la longévité de cette organisation, Didier Séminet à dit "ne rien savoir".