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Forfaits, litiges, compteur... Ce qu'il faut savoir si vous prenez un taxi pendant les JO de Paris

Manifestation de chauffeurs de taxi à Paris, le 4 mars 2024.

Manifestation de chauffeurs de taxi à Paris, le 4 mars 2024. - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Alors que les taxis clandestins se multiplient, notamment aux abords des aéroports, RMC Conso vous explique tout ce qu'il faut savoir pour éviter de vous faire escroquer.

Près de 15 millions. C'est le nombre de touristes attendus en France à l'occasion des Jeux olympiques de Paris. La plupart d'entre eux vont probablement faire appel à un taxi lors de leur séjour. Inquiétée par les multiples escroqueries de faux taxis et VTC, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a d'ailleurs publié une note dans laquelle elle alerte les touristes. Litiges, chauffeurs non déclarés, compteur... RMC Conso fait le point sur ce qu'il faut savoir.

• Différencier taxis et VTC

Même si les services qu’ils proposent reposent sur le même principe, à savoir amener un client d’un point A à un point B, les taxis et les VTC se différencient principalement sur leur méthode de facturation.

Les taxis appliquent des tarifs réglementés qui prennent en compte la prise en charge du client, le nombre de kilomètres parcourus et le temps passé en voiture. Ils peuvent facturer 1.27 euro maximum par kilomètre. 

Ces derniers sont également autorisés à majorer les courses de nuit ou sur routes enneigées, mais aussi celles qui impliquent un retour à vide sans client et celles aux heures de pointe. Des suppléments peuvent aussi être appliqués sur les bagages encombrants. Ainsi, les taxis ne facturent leurs clients qu'à l’issue de la course grâce à un compteur qui doit être visible des passagers.

Au contraire, les VTC fixent le prix de la course à l’avance. Le client est informé du montant qui lui sera facturé au moment où il réserve. 

• Repérer les vrais taxis

Les véhicules des vrais chauffeurs de taxi présentent un globe lumineux marqué "taxi” sur leur toit, une plaque indiquant le numéro de licence sur l’aile avant droit et une carte professionnelle à gauche du pare-brise. L’intérieur de la voiture doit présenter un compteur et la grille des tarifs. 

• Les forfaits aéroports appliqués à Paris

Pour circuler en taxi entre la capitale et ses aéroports, des forfaits encadrés par un décret publié au Journal officiel le 27 janvier dernier sont en vigueur. Ils sont valables dans les deux sens. 

  • 56 euros entre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et Paris rive droite. 
  • 65 euros entre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et Paris rive gauche. 
  • 44 euros entre l'aéroport de Paris-Orly et Paris rive droite.
  • 36 euros entre l'aéroport de Paris-Orly et Paris rive gauche.

Pour rappel, l’appellation "rive droite" concerne les arrondissements situés au nord de la Seine et la "rive gauche" ceux situés au sud de la Seine. Des forfaits aéroports sont également en vigueur à Toulouse, Nice, Cannes, Antibes et en Guadeloupe.

• Les droits des passagers

Les passagers sont en droit de vérifier la carte professionnelle des taxis avant de monter à bord.

Si les chauffeurs doivent en théorie emprunter le trajet le plus court possible, les clients sont en droit de demander le trajet de leur choix. Mais si ce dernier présente des péages, ils seront à la charge du passager. 

Les clients, qu’ils soient à bord d’un taxi ou d’un VTC, sont libres de faire arrêter le véhicule pour faire monter quelqu’un dans la limite de la capacité légale du véhicule. 

En ce qui concerne les moyens de paiement, les chauffeurs de taxi doivent accepter les espèces, mais aussi la carte bancaire. Lorsque le prix de la course est égal ou supérieur à 25 euros, le client doit recevoir, avant paiement, une note récapitulative de la course. Il peut également la demander en dessous de 25 euros. 

• La marche à suivre en cas de litige

Le premier réflexe est de saisir le service client de la société concernée "afin d’aboutir à une résolution à l’amiable", explique le ministère de l'Économie.

Si cette démarche à l'amiable n'aboutit pas, les clients peuvent adresser un signalement à "la mairie de la commune de stationnement du taxi et, pour les taxis parisiens, à la Préfecture de Police de Paris, via le formulaire en ligne de démarche simplifiée (Taxis et VTC)", explique-t-on de même source. Il est aussi possible de solliciter le bureau des taxis et des transports publics, situé au 36 rue des Morillons à Paris.

Sabrine Mimouni