Incertitude politique, recherche de partenaires, carte des sites: où en est l'organisation des JO d'hiver 2030?

La patience est le maître mot du dossier des Alpes 2030. Un dossier qui, ces dernières semaines, doit composer avec l’incertitude politique française. Et cette situation n’arrange pas du tout l’organisation des JO d'hiver. Pour le moment, dans l’attente du vote de la loi olympique, qui devait avoir lieu le 29 septembre mais qui a été repoussé en attendant un gouvernement, les Jeux olympiques 2030 doivent poursuivre la préparation de cet événement planétaire sans cette loi, pourtant capitale pour réaliser les fondations du dossier. Notamment sur le fonctionnement de la SOLIDEO, l’établissement public qui pilote les infrastructures des Jeux olympiques.
À l’extérieur du COJOP, certaines voix s’élèvent pour pointer du doigt la non-avancée de certains points majeurs du projet. En interne, la confiance reste de mise et le recrutement de postes centraux se poursuit. Autour de la région Sud, on promet que le projet des JO 2030 ne va pas si mal. Lors de son entretien avec le CIO, début septembre, Edgar Grospiron, patron du comité d’organisation, est revenu en longueur devant les membres de l’instance sur l’avancement de plusieurs dossiers. Mais le contexte politique totalement flou, avec une ministre des Sports qui gère les affaires courantes n’aide pas. Le budget devrait être présenté avant la fin du mois d’octobre et ce document sera essentiel pour tracer une route jusqu’en 2030. Mais quelques dossiers, dans différents clusters, sont aussi suspendus aux élections municipales de 2026, avec certains projets structurants au cœur des débats de la campagne. À Courchevel, le manque de perspective autour du projet sème aussi le doute.
De nombreux points à gérer
D’autres points sont à gérer, notamment la passation de pouvoirs avec Milan-Cortina 2026. La gestion des opposants aux Jeux olympiques va aussi devoir se structurer. Certains proches du comité d’organisation trouvent que le COJOP n’est pas assez actif face aux opposants. Côté financier, c’est aussi le moment pour les Alpes 2030 de signer les gros partenaires des JO. Et cela avance très doucement de ce côté. Enfin, début décembre, lors d’une session du CIO à Lausanne, l’ensemble des disciplines présentes aux JO 2030 seront présentées. On connaîtra donc l’ensemble des disciplines additionnelles sélectionnées.
Avant le mois de décembre, la nouvelle commission de coordination des Alpes 2030 devrait se rendre sur les différents clusters. Cela permettra d’en savoir un peu plus sur les sites sélectionnés, avec une carte qui devrait donc s’affiner. Mais de nombreuses personnes répètent que la "phase active" débutera après les Jeux d’hiver de 2026. À partir de cet instant, le COJOP n’aura plus le droit d’avancer lentement et devra obligatoirement atteindre une vitesse de croisière. Si, de l'extérieur, il reste encore quatre ans, c'est en réalité quatre fois six mois de travail pour les grands travaux qui sont disponibles. En montagne, les chantiers s'arrêtent fin novembre pour ne reprendre que fin avril…