
Jeux olympiques: Stade de France, Lille... Paris 2024 va acter sa nouvelle carte des sites
C'est une étape importante dans la revue de projet de Paris 2024, qui doit trouver près de 400 millions d’euros d’économies, soit prêt de 10% du budget d’organisation des Jeux olympiques (3,8 milliards d’euros), qui va avoir lieu ce mercredi. Les principaux acteurs des JO s’étaient déjà mis d’accord le 15 septembre dernier au sujet de la suppression des sites temporaires en Seine-Saint-Denis. D’autres ajustements dans la carte des sites olympiques vont être validés ce mercredi lors d’un conseil d’administration.
Si un trait sera officiellement tiré sur les deux installations temporaires du 93 (le stade aquatique pour les épreuves de natation qui était prévu à Saint-Denis et la salle de volley au Bourget), les négociations n’ont pas cessé ces dernières semaines, sur d’autres dossiers, entre les élus de Seine-Saint-Denis, la direction du comité d’organisation, celle de la SOLIDEO (société de livraison des ouvrages olympiques) et la Délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques. Ainsi, le 93, qui craignait d’être "la variable d’ajustement", a obtenu ces dernières semaines plusieurs compensations.
Le rugby à 7 au Stade de France
D’abord, la Seine-Saint-Denis va récupérer deux nouveaux sports. Comme évoqué depuis le début du mois de septembre, le premier d’entre eux sera l’escalade. Les épreuves de grimpe passent de la place de la Concorde au Bourget. Plusieurs options existent toujours sur l’endroit précis où la structure sera construite. Quoi qu’il en soit, elle sera pérenne et exploitée pour le grand public dès la fin des JO.
Le passage du rugby à 7 du Stade Jean-Bouin (XVIe arrondissement) au Stade de France va également être acté. Et l’enceinte voisine du Parc des Princes sera rayée de la carte des sites olympiques. En revanche, la Seine-Saint-Denis ne devrait pas réussir à décrocher un troisième nouveau sport malgré des négociations menées en ce sens.
Le département pourrait toutefois hériter après les Jeux d’une structure temporaire installée dans le centre de Paris. L’une des idées évoquées est de récupérer les installations de skate, qui seront installées préalablement sur la place de la Concorde le temps de la compétition.
La question du village des médias
Initialement, le village des médias construit au Bourget devait être transformé après les JO en 1.200 logements. Mais la société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) l’avait ces derniers mois ramenée à seulement 400 habitations. Une "ligne rouge" pour le président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel. "Les premières discussions qui laissaient apparaitre à la fois une réduction drastique du village des médias mais aussi l’absence de financement pour des équipements publics dans une première phase de livraison de ce village ne sont pas acceptables. C’est l’enjeu des discussions actuelles", nous a-t-il indiqué. Au final, ce village média pourrait représenter un peu plus de 600 logements en 2024.
Le stade Pierre-Mauroy de Lille pour un sport collectif d’intérieur
Les tournois de basket, de handball ou de volley ne seront pas organisés à Paris… mais à Lille. L’un de ces sports sera situé au stade Pierre-Mauroy en mode arena couverte. Un site certes éloigné de la capitale, mais qui sera l’un des plus importants par sa taille. Lors du championnat du monde de handball en 2017, il avait été configuré pour recevoir 27.500 personnes. Des discussions sont actuellement en cours avec les fédérations internationales. Concernant les stades de football, ils seront sept au total, contre huit envisagés initialement.
Au final, cette réorganisation des sites à travers l’Ile-de-France et au-delà va permettre à Paris 2024 d’effectuer environ la moitié des économies souhaitées (150 M€ sur 400 M€). Pour le reste, c’est le niveau de service qui sera prochainement revu. Il concerne notamment les transports durant les Jeux, les accès ou encore la sécurité.