JO 2016, canoë : Denis Gargaud en or, enfin dans la lumière !

- - AFP
Depuis près de dix ans, Denis Gargaud freine ses ardeurs. Patiente. Observe. Tous les quatre ans, la même rengaine. Le champion du monde 2011 se présente aux sélections françaises pour les JO. Et, devant lui, un ogre du nom de Tony Estanguet s’impose.
>> A lire aussi : Canoë-kayak : Gargaud aux JO
Malheureusement, une seule place est disponible dans l’avion bleu pour les JO. Comme une fatalité, en 2008 et 2012, Gargaud voit donc le triple champion olympique s’envoler seul et endosse le rôle de remplaçant.
>> A lire aussi : Mondiaux de canoë: deux médailles pour les Bleus
Un titre "fabuleux"
En 2016, Tony Estanguet est encore à Rio. Comme si la malédiction suivait Denis Gargaud. Mais, cette fois, Estanguet se présente en tant qu’officiel. Il a laissé la place libre en France pour l'épreuve de canoë (C1)... Gargaud la saisit alors immédiatement. Et le public français ne va pas le regretter.
>> A lire aussi : JO 2016 : le programme du jour des Bleus
Ce mardi, à Rio, le seul Français dans la course olympique a réalisé une descente quasi-parfaite, sans toucher une seule porte. Et fait vibrer les spectateurs du stade de Lagoa au rythme de sa descente. Parmi les fans, Benoît Peschier, entraîneur national du canoë, a savouré le sacre du Français.
>> A suivre : Toutes les infos sur les JO 2016
"C'est énormément d’émotion. C’est fabuleux. La place était prise par Tony pendant plusieurs olympiades, a rappelé au micro de RMC le champion olympique de kayak à Athènes en 2004. Denis a dû remonter la pente et il a réussi à construire tout ce qui lui a permis d’être champion olympique aujourd’hui."
Gargaud, euphorique, n'en "revient pas"
Plein de maîtrise ce mardi, le céiste de 29 ans a devancé le Slovaque Matej Benus et le Japonais Haneda Takuya. Puis, sur le podium, une vieille connaissance, désormais élue au CIO, est venue lui remettre sa médaille d’or : Tony Estanguet. Très fier de lui.
Une fois descendu, Gargaud a pu admirer son collier. "C'est lourd, j'en reviens pas", a-t-il ironisé au micro de RMC. Avant de savourer, dans un soupir. "Elle est belle." D'autant plus que la probabilité de l'obtenir était mince. "Il y avait une chance sur un million pour que ça puisse passer, avoue Gargaud, encore en train de réaliser sa perf. [...] Garder le titre en France, c'est juste fabuleux." Cette fois, c'est le sien.