JO 2016 : la lutte française dans le dur

JO 2016 : la lutte française dans le dur - AFP
Rideau ! C’en est terminé de la course aux quotas qualificatifs pour les JO 2016 en lutte. Et au regard des dernières prestations des lutteurs français, il valait mieux que cela s’arrête maintenant. Sur les trois derniers tournois qualificatifs olympiques (Serbie, Mongolie, Turquie), seule Cynthia Vescan a tiré son épingle du jeu alors que la Fédération alignait sur chacun d’eux une dizaine d’athlètes. « C’est difficile à vivre, lâche la voix tremblotante Alain Bertholom, président de la Fédération. Je suis un peu stressé, je suis content que ça se termine. Content de rentrer chez moi. »
Car la France a joué de malchance pendant cette campagne. Double médaillé olympique, Steeve Guenot s’est blessé et a renoncé aux TQO. Champion du monde en 2014, Melonin Noumonvi a souffert d’une phlébite un mois avant le premier TQO et a participé à la toutes les compétitions suivantes amoindri physiquement. Au final, c’est un zéro pointé pour la lutte gréco-romaine qui avait toujours envoyé un représentant aux JO pour un total de huit médailles dont deux titres (Henri Deglane en 1924 et Steeve Guenot en 2008).
Bertholom : « Garder la tête froide »
Les choses ne sont guère plus réjouissantes chez les filles. Mélanie Lesaffre, en 53kg, a perdu sa demi-finale samedi à un combat des Jeux. Même désillusion pour l’espoir Koumba Larroque en 63kg. « Il faut garder la tête froide avant de faire un bilan, continue Alain Bertholom. Il ne faut pas oublier que Melonin fait champion du monde en 2014, que Tarik Belmadani revient avec une belle médaille de bronze aux Jeux européens et que la petite Larroque est championne du monde cadettes. Ce sont ses premiers TQO. On emmagasine pour l’avenir et notamment les championnats du monde en 2017 en France. »
Il faudra maintenant concentrer toute l’attention sur Cynthia Vescan en 75kg et Zélimkhan Khadjiev en 74kg. Ce sont eux qui auront la lourde tâche d’effacer ce fiasco. Car s’ils revenaient avec une médaille, tout serait oublié. « Ce sont deux jeunes que nous suivons depuis longtemps, explique Alain Bertholom. Cynthia se qualifie en Mongolie et a toujours fait des médailles en cadets et junior. Elle a pris en maturité, elle qui a participé à Londres. On va tout faire pour les préparer au mieux et leur montrer qu’ils ne sont pas seuls. »