JO 2016 : Tout comprendre à la polémique sur le dopage à Sotchi

- - AFP
Le CIO a décidé de taper du poing sur la table à trois mois des JO de Rio (5-21 août). Dans une tribune du journal Le Monde, Thomas Bach, président du Comité international olympique, est revenu sur les affaires de dopage présumées lors des JO de Sotchi et a annoncé que les échantillons prélevés à cette occasion allaient être soumis à de nouveaux tests.
Si les analyses confirment la « véracité de ces allégations », il s’agirait pour Thomas Bach d’une « nouvelle dimension choquante du dopage, assortie d’un degré de criminalité sans précédent ».
Pourquoi le CIO s’agite maintenant ?
Cette déclaration du CIO intervient après que Vitali Stepanov, témoin du documentaire « Dopage confidentiel : comment la Russie fabrique ses vainqueurs », a révélé un système de dopage organisé lors des Jeux olympiques d’hiver 2014. Autre élément déclencheur, le CIO a annoncé ce mardi 31 nouveaux contrôles positifs sur 454 échantillons, lors des Jeux olympiques de 2008, à Pékin.
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Comment va procéder le Comité olympique ?
Thomas Bach et le CIO vont demander au laboratoire antidopage de Lausanne, où les échantillons de Sotchi sont conservés pendant dix ans, de procéder, en collaboration avec l’AMA (Agence Mondiale Antidopage), à leur analyse avec tous les moyens à disposition. Avec ces résultats, le CIO a indiqué qu’il prendrait des mesures rapides, pour empêcher les tricheurs de concourir à Rio.
Quelles sanctions pour les athlètes et les fédérations ?
Si l'enquête de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) confirme l'existence d'un système de dopage organisé en Russie, le CIO réagira « en s'appuyant sur sa politique de tolérance zéro », promet Thomas Bach. Les sanctions pourraient aller « d'une suspension à vie » pour les athlètes impliqués à « la suspension ou l'exclusion de fédérations nationales entières », comme c'est actuellement le cas pour la fédération russe d'athlétisme.
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Des athlètes privés des JO de Rio ?
« Des dizaines d'athlètes dopés (seront) vraisemblablement empêchés de participer aux jeux Olympiques de Rio » cet été, a ajouté Thomas Bach. Pour justifier ces sanctions, Bach fait référence aux échantillons des JO de Pékin 2008 et de Londres 2012 sur lesquels de nouvelles analyses plus que concluantes ont été réalisées. Pour le moment, aucune fédération française n’a reçu de notifications concernant un quelconque cas de dopage d’un athlète tricolore.
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Tokyo 2020 déjà sous surveillance ?
Echaudé par toutes ces affaires, le CIO a décidé de prendre de l’avance et s’est penché sur la candidature de Tokyo aux Jeux de 2020 qui pose problème. En cause, un versement de 1,8 million d’euros à la compagnie Black Tidings liée à Papa Massata Diack (fils de l’ancien président de l’IAAF), impliqué lui aussi dans un scandale de corruption. Si les deux parties clament leur innocence, le CIO va poursuivre logiquement les investigations.