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JO 2018: Grenoble, Nagano, Vancouver… ces Jeux olympiques touchés par les reports d’épreuves

Alexis Pinturault à PyeongChang

Alexis Pinturault à PyeongChang - AFP

A PyeongChang, en Corée du Sud, plusieurs épreuves ont fait l’objet de reports à cause de mauvaises conditions climatiques. Le cas s’était déjà présenté lors de précédents Jeux olympiques d’hiver.

Depuis le 9 février et le début des Jeux olympiques de Pyeongchang, cinq épreuves ont déjà fait l’objet de reports à cause de la météo. Un phénomène récurrent lors des JO d’hiver et éprouvant mentalement pour les athlètes. Parmi ceux où le nombre de reprogrammation d’épreuves a été le plus important, on trouve en tête les JO de Nagano en 1998, avec 10 reports, suivis des JO de Vancouver en 2010 et de Calgary en 1988, avec 7 reports.

En 1968 déjà, aux JO d’hiver de Grenoble, marqués par la triple victoire historique de Jean-Claude Killy, la descente de ski alpin avait été reportée d’une journée, à cause d’une tempête.

En février 1998, les conditions climatiques très capricieuses avaient empoisonné la vie des organisateurs des JO de Nagano. Là encore, la descente olympique, épreuve reine des Jeux d’hiver, avait été reportée… à plusieurs reprises.

Pluie, brouillards et neiges avaient rendu la piste impraticable et des dizaines d’agents avaient tout donné pour la remettre dans un état décent. L’épreuve s’était finalement tenue cinq jours après sa date initiale. Comme Killy en 1968, cette situation avait profité à un Français, Jean-Luc Crétier, qui avait créé la sensation en s’imposant, profitant de la faillite des favoris épuisés par les reports à répétition.

Interrogé sur cet épisode par le Figaro, Jean-Claude Killy avait déclaré: "J’avais dit la veille de la course à la radio, les gars cela devient vraiment compliqué ces reports et plus vous êtes jeunes, plus c’est difficile, regardez du côté des anciens et regardez, s’il vous plaît Crétier. Crétier avait les arguments à faire valoir ce jour-là qui étaient ceux qu’il fallait".

A Nagano, les reports incessants avaient d’ailleurs fait l’objet de plaisanteries. Tout le monde se souvient du célèbre "Ici à Nagano" du commentateur Pierre Fulla, raillé par Les Guignols de l’Info pour ses interventions peu intéressantes. Plus récemment, lors des JO de Vancouver en 2010, la météo exécrable avait conduit au report de la descente. Le Suisse Didier Defago avait, cette année-là, su tirer profit de la situation en décrochant l’or.

Cédric Rémia