RMC Sport

JO 2021 (volley): "A force d'être avec des fous...", Tillie revient sur son improbable plongeon à Tokyo

placeholder video
Dans un entretien au Parisien, le désormais ex-sélectionneur de l'équipe de France de volley revient sur le titre olympique glané par les Bleus à Tokyo, et notamment son plongeon incroyable en quarts de finale contre la Pologne. Il explique aussi ne pas tirer un trait sur la possibilité d'entraîner à nouveau la sélection dans le futur.

Laurent Tillie ne semble pas encore être descendu de son nuage. Il faut dire qu'à peine dix jours se sont passés depuis la victoire de l'équipe de France de volley en finale des 2021 face au Comité olympique russe, le premier sacre des Bleus dans leur histoire olympique.

Coach de l'équipe depuis 2012, le technicien de 57 ans a mis fin à son aventure avec la sélection le 7 août dernier, une médaille d'or en poche, après neuf ans de bons et loyaux services qui l'ont vu élever le volley français à des strates jusqu'alors jamais atteintes. Dans un entretien accordé au Parisien, il revient sur ce parcours du combattant, avec une équipe "démotivée" lors de sa prise de fonction en passant par la belle année 2015, où les Bleus remportent la Ligue mondiale et les championnats d'Europe dans la foulée. Jusqu'au couronnement au Japon. "C'est un vrai conte de fées, on aurait pu me virer assez vite parce qu'en France on doit gagner tout et vite. On m'a laissé le temps de construire", explique-t-il.

"Ce plongeon est venu instinctivement, malheureusement pour ma prothèse de hanche et mon dos"

Pourtant, c'est peu dire que les coéquipiers d'Earvin Ngapeth se sont arrachés à Tokyo, surtout après deux défaites lors des trois premiers matchs du tournoi. "On a joué sans penser aux résultats, la pression passait sur les adversaires en face de nous", détaille Laurent Tillie. En quarts de finale contre la Pologne, son plongeon pour réceptionner la balle fait déjà partie de la légende. "C'est venu instinctivement avec la pression, malheureusement pour ma prothèse de hanche et de dos, plaisante-t-il. En plus j'ai raté la balle! C'est à l'image du groupe, à force d'être avec des fous, on devient fou."

"La porte n'est pas fermée" avec les Bleus

Après avoir bien fêté le titre avec les handballeurs et les basketteurs, l'ex-sélectionneur se tourne désormais vers son nouveau challenge au Japon, avec l'équipe des Panasonic Panthers. L'occasion d'en profiter pour enfin "garder du temps pour sa famille", "retrouver une relation père-fils avec Kevin (Tillie, joueur de l'équipe de France, ndlr)" mais tout en gardant un oeil lointain sur la sélection. D'ailleurs, Laurent Tillie ne tire pas un trait définitif sur les Bleus. "La porte n'est pas fermée (...) dans dix ans, j'aurai peut-être quelque chose à apporter à la prochaine équipe?"

CP