JO 2022: le coup de gueule de Perrine Laffont au sujet des critiques sur les réseaux sociaux

Peu importe le sport pratiqué, un phénomène revient très souvent lorsqu'un athlète effectue une contre-performance: les critiques sur les réseaux sociaux, qui se transforment régulièrement en messages de haine destinés à humilier. Quatrième en finale de ski à bosses lors des Jeux Olympiques, Perrine Laffont se livre dans un entretien à l’Equipe, dans lequel elle revient sur l’impact que cela peut avoir: "C’est hyper blessant. On ne les connaît pas ces personnes, mais c’est tellement la facilité pour eux de nous envoyer un message comme ça et de "trasher" (…) Ça reste en nous. Ça devient presque une peur, et on en vient à se dire « Si je loupe ma course, que vont dire les gens demain?"
Une pression qui n'aide en rien les sportifs à faire de meilleures performances à l’avenir. D’autant que l’envie de parfois trop bien faire dans ce type d’évènements peut conduire à une mauvaise prestation, comme le confie la skieuse: "C’est dur car nous avons déjà notre stress, lié au fait de performer, d’être bien le jour J, aux attentes des gens autour de nous (…) Ça rajoute de la passion et de la peur. Et ça, c’est dur à gérer."
L’obligation "d’une présence sur les réseaux sociaux"
Malgré ce déferlement de haine, Peine Laffont estime qu’il est difficile pour les sportifs de se détacher des réseaux sociaux, surtout pour des raisons concernant les partenariats et la communication avec les fans: "Nous sommes un peu obligés en tant que sportif d’avoir cette présence sur les réseaux sociaux, pour communiquer notre quotidien mais aussi pour les sponsors et partenaires."
Si la Française a pris la parole, c'est surtout pour soutenir l’Américaine Mikaela Shiffrin, qui a reçu plein de mots violents sur son compte Twitter. Un déchainement devant lequel, Perrine Laffont n’a pas pu rester sans réaction: "Mikaela, elle en est à ses troisièmes Jeux. C’est tellement dur de devoir encaisser ça (…) elle s’est quand même pas mal fait défoncer par les médias américains (...) Quand j'ai vu les messages qu'on m'a envoyés, et ceux de Mikaela qui étaient très violents, on se dit que ce n'est pas possible."