JO 2024: à Marseille, les forces de l'ordre luttent contre l'usage interdit de drones

Alors que les spectateurs entraient dans les travées du stade Vélodrome pour assister au match de football France - Nouvelle-Zélande ce mardi soir dans le cadre des JO, leur sécurité était assurée par les forces de l'ordre déployées aux alentours de l'enceinte.
La police nationale avait notamment un œil attentif sur le ciel marseillais, en étant à l'affût de la moindre menace aérienne, en menant une chasse aux drones avec des outils adaptés.
Près de 40 policiers spécialisés
"On a un fusil qui contient plusieurs antennes, paramétrées pour agir sur la radiofréquence de la majeure partie des drones", explique à BFM Marseille Provence le brigadier-chef Max, policier spécialisé dans la lutte anti-drone.
Une fois qu'un drone "ennemi" est repéré, il suffit d'"appuyer sur la détente" pour "le brouiller, l'immobiliser, l'obliger à retourner à son point de départ", poursuit-il.
Comme Max, ils sont près de 40 policiers spécialisés à lutter contre la présence de ces engins technologiques dans le ciel depuis le 24 juillet dernier. Le survol de la ville avec un drone sans autorisation est totalement interdit dans une très grande partie de la ville jusqu'à la fin des épreuves olympiques à Marseille.
Les pilotes risquent gros
Malgré les interdictions et les communications sur le sujet, les forces de l'ordre multiplient les interpellations ces derniers jours.
"On fait entre trois et cinq interpellations par jour. On a déjà détecté des drones à plus de 500 mètres de haut. Sachant que les hélicoptères volent plus bas que ça (...), Vous imaginez un hélicoptère qui rentre un contact avec un drone, les dégâts que ça peut faire?", prévient le brigadier-chef Laurent, chef de la cellule des moyens aériens de la police des Bouchesu-du-Rhône.
Celui-ci souhaite que les utilisateurs de drones "se rendent compte" que "faire voler un drone" n'est pas un acte "anodin". Le pilote risque ainsi une saisie de son matériel, généralement coûteux, ainsi qu'un an de prison ferme et 75.000€ d'amende.