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JO 2024: comment les équipes du Samu se préparent pour répondre aux urgences

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Pour les deux semaines de l'événement, qui doit accueillir entre 13 et 16 millions de visiteurs, 3,5% du personnel des hôpitaux de Paris est mobilisé.

Un dispositif exceptionnel pour un événement exceptionnel. Alors que les JO 2024 doivent officiellement s'ouvrir vendredi 26 juillet, date de la traditionnelle cérémonie d'ouverture, le défi s'annonce immense pour le Samu, les hôpitaux parisiens et leurs personnels de santé puisqu'en l'espace de deux semaines, entre 13 et 16 millions de visiteurs sont attendus en Île-de-France.

Mercredi, la ministre démissionnaire du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, a présenté les forces en présence pour cette période.

"Il faut savoir que quand on parle du Samu et du Smur, on est à 120%, ce qui veut dire qu’il y a des moyens supplémentaires qui ont été mis. Nous avons aujourd’hui, sur 800 services à l'AP-HP, 80 services qui sont mobilisés, c'est 3,5% du personnel de l’AP-HP spécifiquement mobilisé", détaille-t-elle.

Outre les visiteurs, les athlètes olympiques et paralympiques pourraient également être pris en charge en cas d'éventuelles blessures.

Intervention "de l'ordre de la minute"

Et le défi est épineux: il s'agit d'intervenir de la manière la plus rapide tout en composant avec une forte foule et les restrictions de circulation imposées dans les artères de la capitale.

Afin d'aller plus vite, des équipes mobiles de soignants sont déployées à proximité immédiate des sites du centre de la capitale. "Sur les 4 sites olympiques du centre de Paris, on a mis ce qu'on appelle un 'shelter', c'est-à-dire un dispositif fixe qui va servir de base arrière à des équipes mobiles qui sont à moins de 3 minutes des sites olympiques", dit, encore à BFMTV, Frédéric Adnet, Chef de service du Samu de Paris.

"On est dans des temps d'intervention qui sont de l'ordre de la minute et non pas de l'ordre de la dizaine de minutes comme en situation normale, et ces moyens ce sont des moyens massifs, on a rappelé des équipes de province sont venus nous aider et nous soutenir dans l'effort que l'on fait pour renforcer ce dispositif préhospitalier", ajoute-t-il.

Depuis mercredi, et alors que les premières épreuves ont débuté, notamment en football et en rugby, des premières interventions ont déjà du être réalisées. "On sent bien que les affaires liées aux JO commencent parce que c'est la première journé, et on commence à voir des petites choses, notamment des malaises autour des sites mais rien de très grave", conclut Philippe Ailleres, médecin régulateur au Samu du Paris.

Caroline Dieudonné avec Hugo Septier