JO 2024 - Estanguet : « On a déjà pas mal évolué depuis les derniers échecs »

Tony Estanguet avec François Hollande - AFP
EXCLU RMC SPORT. Triple champion olympique et membre du CIO, Tony Estanguet fait part de son optimisme en vue d’une éventuelle candidature de Paris pour l’organisation des JO 2024. Notamment parce que des progrès ont été faits depuis les échecs, entre autres, pour 2008 et 2012.
Tony Estanguet, le président de la République, François Hollande, est « favorable » à une candidature de Paris pour les JO 2024. Quel est votre sentiment ?
Je ne suis pas tellement surpris. Cela conforte un peu ce que le président nous a dit au cours des différentes rencontres qu’on a pu avoir sur la dernière année. On a eu des discussions, il y a un peu plus d’un an déjà, avec le président du CIO (Thomas Bach) et il avait tenu ce discours-là. C’est plutôt bien. Ça montre l’intérêt d’un projet olympique pour la France.
Faut-il rapidement impliquer le mouvement sportif ?
Oui, je pense qu’il faut impliquer le mouvement sportif. Mais pour moi, le mouvement sportif est impliqué. Il travaille. Il a lancé une initiative il y a quelques mois sur des ateliers de consultation, pour essayer de nourrir un éventuel projet. On avance petit à petit. Je suis content de voir qu’aujourd’hui, l’Etat est favorable et soutient la démarche.
Après les échecs que la France a connus, et certains sévères, a-t-elle les moyens d’aller chercher ces JO ?
Je pense qu’on peut être ambitieux. Il ne faut pas tomber tout le temps dans ce pessimisme, dans le fait de ressasser les échecs du passé. La France reste un grand pays de sport. On est capable de se remettre en question et d’apprendre de nos échecs. Moi, j’ai plutôt envie d’être optimiste et de penser qu’on a des chances. De toute façon, pour notre avenir et pour l’avenir du sport en France, on se doit de lancer cette démarche et d’aller au bout avant de prendre une décision. Aujourd’hui, il n’est pas forcément question de prendre tout de suite cette décision, mais de continuer au moins le processus, d’avancer sur un projet, de le chiffrer, de bien évaluer la concurrence. Il faut se donner les moyens de prendre une bonne décision. On n’en est pas à se dire qu’il faut absolument être candidat. Il faut des outils d’aide à la décision. On a encore quelques mois pour prendre la décision d’être candidat ou pas.
Faudra-t-il renoncer si on n’a pas la certitude d’être désigné ?