JO 2024: "Je me fiche qu'on joue à Lille", Batum explique sa colère sur la localisation du tournoi de basket

Plutôt adepte des rebonds, Nicolas Batum est monté au filet, ce samedi, pour évoquer la polémique liée à la localisation du tournoi de basket des JO 2024. Les Bleus de la balle orange, qui rêvaient d'une quinzaine dans la capitale, devraient ainsi faire une semaine de compétition à Lille, avant de revenir à Paris.
Ce qui a particulièrement agacé Evan Fournier - un "passionné" selon Batum - mais pas seulement. Batum, lui aussi, est mécontent. Et il s'en est expliqué ce samedi dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC.
"Pas envie d'être la risée mondiale"
"Je me fiche qu’on joue à Lille, j’y ai déjà joué à l’Euro 2015 et c’était l’un des plus gros kiffs de ma carrière, a-t-il lâché. Mais le problème est plus gros que ça. On fait les JO en France, on est une capitale européenne extraordinaire… Et on se pose cette question vingt mois avant. On est à Paris, bordel. On a une belle équipe de France globale, on a les Jeux chez nous, et vingt mois avant on ne sait pas où on fout le volley, où on fout le hand, où on fout le basket. C’est ça qui me saoule… On nous a vendu Porte de la Chapelle en 'Bercy 2' pour la première phase, avant la deuxième phase au gros Bercy. C’est qu’on nous dit depuis 2016 ou 2017. (…) Je suis content pour le badminton, tant mieux pour eux s’ils jouent dans une grosse salle. Ils ont besoin d’être mis en avant. Mais ne nous racontez pas des conneries."
Et de poursuivre: "Je sais que l’option de la Porte de la Chapelle est morte, je suis passé à autre chose. Ce n’est pas ça le problème. Le problème c’est qu’on est juillet 2022, et qu’on se pose encore la question. Tu ne dois pas te poser cette question normalement."
En outre, Nicolas Batum craint que l'image des JO 2024 à Paris souffre de cette délocalisation. Car le tournoi de basket des Jeux, avec les stars américaines, est particulièrement observé... "Team USA, c’est eux l’attraction des Jeux olympiques, ce sont les stars, les dieux des JO, estime-t-il. C’est un fait, ce n’est pas pour mettre le basket en avant. (...) Et tout ça, ça peut toucher l’image de mon sport et de Paris 2024. Après on va aller à Los Angeles en 2028, et je sais ce qu’on va prendre en tant que Français. Je n’ai pas envie d’être la risée mondiale. Parce qu’après Paris, ça sera du top niveau."