JO 2024: la cavalière au cheval argenté sur la Seine raconte sa fantastique chevauchée lors de la cérémonie d'ouverture

C’était l’un des moments magiques de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 : la chevauchée sur la Seine d’un cheval mécanique argenté lancé au galop. Lumineuse malgré la pluie, la séquence s’était étirée sur une dizaine de minutes, le temps d’avaler six kilomètres d’est en ouest, et de rejoindre le Trocadéro, en face de la Tour Eiffel. Un tableau féerique enveloppé d’une pointe de mystère puisque le flou demeurait sur l’identité de la cavalière ayant remonté la Seine, vêtue d'une cape frappée des anneaux olympiques.
"Un moment très féérique"
Le nom de Floriane Issert, sous-officière de gendarmerie, avait un temps été avancé, mais il s’agissait en réalité de Morgane Suquart, 34 ans, co-fondatrice de la société bretonne MMProcess et qui a travaillé sur la réalisation de ce cheval métallique, imaginé pour être fixé à un trimaran de 14m de long sur 5m de large, et doté d'un système de flottaison créé spécifiquement pour l’occasion. "Je me suis sentie portée par le public, je suivais les applaudissements pour me diriger, tout en ayant des indications sur ma trajectoire dans une oreillette", a-t-elle raconté auprès de France 3.
Il a fallu quasiment un an de travail pour mettre au point à Quiberon, dans le Morbihan, cette monture pesant une tonne, équipée d’un moteur électrique pour pouvoir atteindre une vitesse de 24km/h, et en même temps capable de passer sous plusieurs ponts. L'atelier Blam, basé à Nantes, a également participé à la conception de l’œuvre, avec l’idée de retranscrire le plus précisément possible les mouvements du galop d'un cheval. Morgane Suquart, elle, est passée de conceptrice à cavalière, ce qui n’était pas prévu initialement.

"Un jour, le costumier m'appelle et me dit, 'il faut qu'on essaye ton costume parce que c'est toi qui va piloter le cheval'. C'était une très grande joie d'apprendre que j'allais le piloter en vrai", a-t-elle confié à RTL. Et en même temps une petite pression qu'elle n'a eu aucun mal à appréhender. "C'était un moment très féerique", a-t-elle ajouté. "Moi, malheureusement, je n'ai rien vu. J'étais sur mon parcours. Je ne voyais rien avec la capuche. Il fallait que je me fasse la plus discrète possible." Mission réussie.