JO 2024: "Les Allemands viennent midi et soir", les athlètes du village olympique conquis par la cuisine française

En attendant leurs grands débuts en compétition, les athlètes du village olympique se régalent. Au sens propre du terme. A la cantine, il peuvent bénéficier de repas dessinés par trois chefs étoilés dont Alexandre Mazzia, chef du restaurant trois étoiles AM à Marseille. Invité de RMC ce mardi, ce dernier savoure aussi l’ambiance autour des tables et la grande curiosité des athlètes pour les plats concoctés.
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"Les athlètes demandent d’où ça vient"
"On est accompagné par Sodexo Live qui prend en charge toute la production et tout le côté nutritif et nutritionnel du besoin des athlètes", explique-t-il. "Nous, nous avons une charge très complémentaire qui va être de préparer des recettes dans la veine de nos restaurants, de notre culture culinaire pour représenter la gastronomie française avec des recettes typiques. On avait un vrai cahier des charges, bien spécifiques pour représenter notre territoire, notre savoir-faire, notre artisanat."
Et leurs recettes semblent avoir déjà visé juste. "Hier (lundi), on a eu de très bons retours, on a proposé un tapioca avec réduction de légumes, un merlu de nos cotes qui est un colin brûlé au saté, torréfié, fumé et légèrement acidulé qui va apporter une longueur en bouche. Une gourmandise que les athlètes ont pu découvrir hier et avant-hier, c’est fantastique."
"Ce qui est super, c’est l’engouement des joueurs et on voit la curiosité des athlètes qui demandent d’où ça vient, qu’est-ce que c’est", ajoute cet ancien basketteur professionnel (il a joué en Nationale 1). "C’est formidable, il y a un vrai échange avec eux. Des athlètes sont venus me rencontrer en me disant qu’ils n’avaient jamais eu, pendant les Jeux, la possibilité de découvrir une cuisine un peu différente, d’avoir un côté ludique. Il y a vraiment un partage et c’est vrai que c’est agréable. On voit des anciens de l’équipe de France, on a vu des joueurs de water-polo, certains membres qui sont passés."
Le cuisinier de 48 ans, natif de Pointe-Noire (Congo), a déjà remarqué des habitués. "Pouvoir être là, c’est exceptionnel, surtout de voir ces sourires", conclut-il. "Parce qu’il y a quand même la compétition, on se dit que ça va monter en pression ces prochains jours. Et puis on voit ces délégations, les Allemands qui reviennent midi et soir déguster des plats au même endroit. Pour eux, c’est une petite sortie, le village est magnifique."