JO 2024: les Américains impressionnés par l'organisation, "vous avez mis la barre tellement haut"

Après une cérémonie d'ouverture impressionnante et sans accroc, les JO 2024 terminent une première semaine réussie sur le plan des performances sportives françaises mais aussi au niveau de l'organisation. Les transports sont fluides, les accès aux enceintes sportives aussi et le défi sécuritaire ne connaît aucune anicroche pour l'instant. Des résultats à rebours de ce que redoutaient de nombreuses voix, alors que les épreuves qui se déroulent au milieu des monuments historiques donnent des images séduisantes.
De quoi impressionner le monde? Presque. "C'est bon Paris, on a compris, tu es à tomber par terre", peut-on lire dans les colonnes du quotidien britannique The Times. Pour le Washington Post, ce sont les lieux de Paris qui sont en compétition et "se battent pour se voler à tour de rôle la vedette". L'envoyé spécial du quotidien américain l'assure, "il y a plus de synergie ici entre les JO et les lieux qu’aux sept Jeux olympiques auxquels j’ai assisté".
"Du jamais-vu"
"Ce sont des lieux mythiques, historiques. Paris, ce sont des lieux connus à l'étranger. Pour les Américains, voir la Concorde, le Trocadéro, au milieu des épreuves, c'est extraordinaire", abonde ce vendredi sur RMC Saskya Vandoorne, journaliste et chef du bureau de Paris à CNN. "C'est l'image d'Emily in Paris (une série américaine Netflix renvoyant une image idyllique de la capitale, ndlr).
"C'est du jamais-vu", ajoute-t-elle, citant le beach-volley dont les épreuves se déroulent avec la tour Eiffel pour toile de fond. "Les Américains sont épatés, les audiences cartonnent. La cérémonie d'ouverture a fait beaucoup parler et a clivé, entre la gauche qui a adoré et la droite plus conservatrice et religieuse qui a été choquée et scandalisée".
Le ton est donné avant de passer la flamme à Los Angeles, qui doit accueillir la prochaine édition des JO en 2028. "Vous avez mis la barre tellement haut qu'il y a la pression pour Los Angeles 2028", assure Saskya Vandoorne. "Los Angeles ne peut pas imiter ce qu'il vient de se passer mais ça reste Hollywood. Ce ne sera pas Céline Dion dans sa tour Eiffel mais peut-être Meryll Streep sur le panneau Hollywood", anticipe Saskya Vandoorne. "L.A. ne peut pas faire pareil mais je pense qu'il y aura beaucoup de stars et que ce sera vraiment 'show-biz', spectacle".
Quelques couacs sur la bière et la cuisine du village olympique
Seule ombre au tableau pour les spectateurs américains, l'absence de bière dans les enceintes sportives. "Aux Etats-Unis, le sport va main dans la main avec la bière et ils sont donc un peu confus de cette absence", assure Saskya Vandoorne, alors que seule de la bière sans alcool est vendue sur place, à près de 12 euros la pinte.
Du côté des athlètes, c'est la nourriture du village olympique qui laisse à désirer. La championne olympique de gymnastique Simone Biles déplore une cuisine "pas très française". "C'est la viande qui pose problème, le poulet et le porc sont un peu secs", assure Saskya Vandoorne, qui salue cependant la qualité des steaks végétaux.