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JO 2024: les applications de rencontre enregistrent un boom de fréquentation

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Tinder enregistre une hausse de près de 20% du nombre de swipes en France depuis les Jeux olympiques de Paris 2024.

Les Jeux olympiques, une bonne occasion de trouver votre âme soeur? C’est en tout cas ce que semble croire bon nombre d’utilisateurs qui se ruent sur Tinder ou Bumble. Depuis le lancement de la compétition des Jeux olympiques de Paris 2024, les applications de rencontre enregistrent un pic d’activité en France.

20% de swipes en plus sur Tinder

A commencer par Bumble. "À l’approche des jeux, nous avons constaté une augmentation du nombre de personnes changeant l’emplacement de leur profil Bumble pour Paris et une augmentation de 133 % du nombre de personnes mentionnant le terme 'Jeux Olympiques' dans leur biographie en France", indique un porte-parole de Bumble à Tech&Co.

Selon une étude de Bumble, 60 % des célibataires français âgés de 18 à 34 ans déclarent chercher une relation pendant les Jeux olympiques. Dans cette tranche d’âge, ils sont près de 70 % à se dire ouverts à sortir avec un visiteur étranger.

Et Bumble est loin d’être une exception. Interrogé par Tech&Co, Tinder indique qu’il y a eu "une augmentation de près de 20% de l’activité de 'swipe' en France depuis le début de la compétition". Encore plus marquant, c’est l’utilisation de la fonction "passeport" de Tinder qui permet de faire des rencontres dans un pays avant même d’y arriver. L’application constate "une augmentation de l’utilisation de cette fonction de 103% vers les principaux sites touristiques de Paris".

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les Jeux olympiques riment avec hausse de trafic sur les applications de rencontre. En 2018, pour les Jeux d’hiver de Pyeongchang en Corée du Sud, Tinder a vu le nombre de ses utilisateurs augmenter de 348%.

Trouver l’amour au village olympique

Et avec un peu de chance, vous pourriez tomber sur un athlète parmi cette foule de nouveaux utilisateurs en quête d’amour. En effet, plusieurs sportifs olympiques se sont inscrits sur les applications de rencontre. Tinder indique que le nombre d’internautes ayant pour métier "olympien" a augmenté de 52%. Parmi eux, la rameuse américaine Emily Delleman. "Je n’avais pas téléchargé Tinder depuis des années", admet-elle dans une vidéo Tiktok. "Pour l’instant, je n’ai rencontré que deux olympiens."

Certains célibataires, déterminés à rencontrer un athlète, vont jusqu'à changer leur géolocalisation… pour celle du village olympique, selon Mashable. Tous partagent le même objectif: matcher avec l’un des 14.000 athlètes qui participent aux JO de Paris 2024.

"Est-ce que vous imaginez, les personnes les plus sexy du monde, tous les sportifs du monde en train de swiper les uns avec les autres. C’est un sport comme un autre et je rêverais d’y participer", ironise une autre utilisatrice sur Tiktok.

L’influenceuse Elizabeth Sofia semble, de son côté, avoir trouvé l’athlète de ses rêves. "A la personne qui a dit de changer sa géolocalisation sur Hinge au village olympique à Paris pour matcher avec des olympiens: je voulais juste te remercier du fond du coeur", lance la créatrice de contenus sur Tiktok. "Je raconterai cette histoire à mes enfants." La vidéo, publiée le 28 juillet, cumule plus de 16 millions de vues.

Vous risquez toutefois de rencontrer plus de difficultés qu’Elizabeth Sofia à trouver l’athlète de vos rêves si vous utilisez Grindr. En effet, la plateforme empêche les utilisateurs de localiser les athlètes dans le village olympique. L'application de rencontres LGBTQ+ a volontairement désactivé certaines fonctions par défaut, pour protéger les athlètes qui viendraient de pays où l'homosexualité est criminalisée.

Salomé Ferraris