JO 2024: Lucie Schoonheere, 14 ans, benjamine des Bleus et pépite du skate français

En deux jours, Lucie Schoonheere a découvert le village olympique, le skatepark des JO et mutliplié les interviews. Une arrivée à Paris… sportive ! "Ça fait des grosses journées mais je savais que ça allait se passer comme ça. J’aime bien, ça fait nouveau un peu. J’arrive à gérer mais c’est assez impressionnant avec beaucoup de monde, pas mal d’attentes et je veux monter que j’ai ma place."
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A 14 ans, née en… 2010, l’adolescente brûle les étapes depuis quelques mois : championne de France moins de 16 ans, championne de France sénior et n°1 française au classement mondial. "Dès qu’on l’a mise sur le devant de la scène on s’est rendu compte qu’elle progressait petit à petit, qu’il y avait quelque chose à jouer", rejoue son entraîneur national, Florent Balesta. "C’est elle qui a eu de bons déclics pour se dire qu’elle pouvait s’engager sur des spots assez conséquents ave une technique bien fine, bien précise. Elle est en train de découvrir ses qualités et c’est ça l’essentiel."
Car Lucie Schoonheere n’a dans les jambes "que" huit compétitions internationales avec à la clé deux demi-finales. La première en septembre, à Lausanne (Suisse), a été un déclic. "C'est beaucoup de fierté mais aussi une chance car j’aurai l’expérience des JO très jeune, ça m’aidera pour 2028", sourit timidement la jeune athlète. Car oui, Schoonheere était plutôt "programmée" pour Los Angeles. Mais elle est pressée et avec elle, tout va très vite.
Programmée pour 2028
Des débuts à 8 ans en suivant son frère Liam, malgré les réticences au départ des parents. Des entraînements, des nouveaux "tricks", puis un appui de la Fédération depuis plus de deux ans chez elle, dans la région bordelaise. "Elle a la chance d’être dans un super écosystème avec des parents investis derrière elle, un grand frère qui est moteur et un groupe de deux coachs au niveau de Bordeaux avec lesquels on travaille en très bonne synergie", explique Florent Balesta. "Elle a aussi un préparateur physique et elle se rend compte qu’elle en a besoin."
Sur les compétitions, depuis le début de saison, elle a aussi une personne constamment à ses côtés, également accréditée sur ces Jeux, pour l’accompagner pour la gestion au quotidien. Notamment pour sa scolarité et les cours de 4ème, que Lucie Schoonheere a pas mal raté cette année mais qu’elle a pu rattraper grâce à ses professeurs et ses proches: "J’ai trois coachs je suis hyper proche d’eux, ils m’apprennent plein de choses, mes parents m’aident beaucoup dans tout ce que je vais et mes amis me soutiennent donc j’ai un bon entourage pour réussir. Je pense qu’ils sont fiers de moi, ils sont tous adorables."
Une personne dédiée l’accompagne au quotidien
Le passage en 3ème validé, la jeune fille est maintenant focus sur les Jeux, en tant que seule représentante tricolore en skateboard street féminin. "C’est une fille de 14 ans en train de se découvrir, se créer sa propre identité", décrit Florent Balesta. "Par contre pour ce qui est du skate, le projet sportif, c’est déjà bien défini. Elle sait où elle veut aller, elle se projette vers l’avenir. Elle est un peu têtue et pour le skate c’est une bonne qualité."
Elle assume ne pas viser de médaille, inatteignable pour le moment. "Elle est très précise, elle veut être dans l’engagement mais aussi avoir un mouvement propre, bien exécuté, dégager de l’esthétique ce qui est très important dans le skate. Elle est en train de développer son répertoire, des différents tricks qui arrivent et ça la tire vers le haut. Elle est avide de continuer à progresser", confirme son coach.
Que souhaite-t-elle pour réussir ces JO de Paris ? "Ce serait une compétition si je mets mes tricks, ce que j’ai prévu et je n’ai pas envie de tomber." Profiter, aussi : "Pour moi c’est un championnat du monde hyper médiatisé et je pense que c’est quelque chose où tout le monde se soutient. Ça rassemble les Français, comme pour les matchs de foot ! Ça rapproche les gens. Tout le monde parle à tout le monde, ça fait de nouvelles rencontres." A 14 ans, elle n’a pas fini d’en faire.