JO 2024. "Une chance unique": la superbe aventure de jeunes spectateurs venus de Roubaix en vélo

Grâce à la billetterie populaire, de jeunes adolescents ont pu assister aux JO 2024 à Versailles. Pour y parvenir, ils sont venus à vélo depuis Roubaix (Nord), à plus de 250 kilomètres de là.

Ce sont des spectateurs des JO 2024 un peu particuliers: des enfants qui bénéficient de la billetterie populaire, des billets mis à disposition des villes, de l'Etat, des associations pour les plus défavorisés. Plus de 400.000 billets de ce type ont été distribués.

Et parmi eux, une trentaine de jeunes venus du Nord de la France pour assister aux épreuves d'équitation au château de Versailles, dans un cadre exceptionnel.

"C'est une chance unique, c'est impressionnant", assurent en chœur à RMC ces jeunes spectateurs. En plus de la découverte de l'équitation, il y a le cadre: le château de Versailles. Une première visite pour la plupart de ces jeunes. "Je pensais que c'était un petit château, je ne l'avais vu qu'en photo mais c'est énorme, surtout la cour. Il y a plusieurs émotions qui se mélangent", raconte l'un d'eux.

"On voit que ce n'est pas comme la ville, il n'y a pas d'usines, pas de magasins, que de la nature et ça fait du bien", ajoute un autre jeune spectateur.

"Moi, je ne pensais pas venir à Versailles un jour, je n'ai pas les moyens et c'est loin de chez moi", explique Nawel qui vient de Roubaix. "Mais grâce à l'association, me voilà", se félicite-t-elle.

250 km à vélo depuis Roubaix pour voir les JO

Cette association, c'est "La chance aux enfants". "C'est énormément d'émotion de voir les sourires des enfants. Ils en ont plein les yeux, ils s'arrêtent tous les trois mètres pour prendre des photos", se félicite Xavier Dacquet, chef de projet de l'association. "Ce sont des enfants dans des milieux difficiles qui sont éloignés de la pratique du sport, donc c'est une grosse parenthèse qui leur est offerte", raconte-t-il à RMC.

Pour arriver à Versailles, ces trente jeunes sont venus à vélo, depuis Roubaix! Un peu plus de 250 kilomètres parcourus, en cinq jours. Pour eux aussi, pratiquer du sport pendant ces Jeux. "Les trois premiers jours, ça allait. Mais après, on avait les jambes qui commençaient à faire mal", reconnaît un des cyclistes. "Pour moi, au début, c'était mission impossible mais j'y suis arrivé et j'en suis fière", se félicite une jeune spectatrice. "Quand nos enfants nous demanderons si on a déjà vu les JO de près, on dira 'oui!', à Paris en plus", prévoit déjà une autre.

Romain Cluzel