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JO Alpes 2030: Grospiron, Barnier, Val d'Isère... Renaud Muselier fait le point

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Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, s'est exprimé sur les dossiers chauds de l'organisation des Jeux olympiques 2030 dans les Alpes.

De passage à Paris ce mardi, Renaud Muselier a évoqué, lors d’un déjeuner avec la presse, l’avancement du projet Alpes 2030 et les premières semaines du Comité d’organisation désormais présidé par Edgar Grospiron.

Comme à son habitude, le président de la région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur a été volubile, pas avare de punchlines, et surtout convaincu de ses idées quant à l’organisation dont les contours peinent à se dessiner: "Ça peut paraitre bordélique, mais en réalité ça ne l'est pas. Il faut que chacun reste dans sa ligne maintenant".

  • Le premier à y croire

Dans un premier temps, Renaud Muselier a tenu à rappeler, et a souligné à plusieurs reprises de façon assez marquée, que c'était lui en janvier 2022 qui a dit qu'il voulait les Jeux et que l'élan a d'abord été politique: "Laisser les sportifs aux commandes ok, mais à la base c'est une décision politique". Et de rappeler que ni Gabriel Attal ni Amélie Oudéa-Castéra, respectivement premier ministre et ministre des Sports à l’époque, ne voulaient ces Jeux à la base. "Des Jeux pas chers et avec une vision écologique. De la montagne avec les chamois et les marmottes".

  • Edgar Grospiron, le patron

"C'est lui le patron! Ça se passe très bien. Il veut bien traiter tout le monde et il sait ce qu'il veut. Il est sympathique et c’est un grand champion. Son avantage, c'est qu'il est proche du CIO. On ne peut pas dire toute la journée qu'il faut laisser la place aux sportifs et ne pas leur laisser. Pour que les choses marchent, il faut que les gens à qui on a donné le pouvoir puissent l'exercer. C'est Grospiron, le patron. Il faut le laisser travailler. Il faut laisser Edgar prendre ses marques, prendre sa place. Il fera très bien l'affaire et il ne faut pas lui couper les pattes".

  • L’avenir de Michel Barnier

À la baguette de l’organisation des Jeux d’Albertville avec Jean-Claude Killy, l’ancien Premier ministre Michel Barnier poursuit sa mission auprès du comité d’organisation. Mais pour combien de temps? "Il a un mandat d'un an. Et un mandat d'un an... C'est un mandat d'un an... Regardez bien les statuts. Il y a un temps pour tout. Je pense qu'il y a eu notre temps à nous, le temps politique pour avoir les Jeux avec le soutien du monde sportif".

"C'est nous qui payons et on ne va pas nous mettre dehors quand même. Le CIO m'a offert une casquette «qui paye décide»... J'ai toujours dit depuis le départ, à partir du moment où la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, ndlr) est comme pour Paris 2024 pour les politiques et le COJO pour le sportif, on ne l'emmerde pas. Michel Barnier nous a beaucoup aidé. Et je lui en suis très reconnaissant. S’il arrive à nous avoir des sous supplémentaires, notamment dans les arbitrages avec Bayrou, je serai super content. Mais il faut laisser vivre Edgar Grospiron. C'est Edgar le patron, ce n'est pas Barnier. Je suis incontournable, Fabrice Pannekoucke (président de la région Auvergne-Rhône-Alpes) est incontournable, le Comité national olympique et le Comité paralympique et sportif français sont incontournables... Mais il y a un patron et il faut laisser vivre le patron! Au chef de cheffer!"

  • "Il n'y aura pas de Val d'Isère s'il n'y a pas Isola 2000"

En plein réaménagement après une tournée des sites au début du mois de mars d’une délégation dans les Alpes du Nord et du Sud, la carte des sites n’est pas encore totalement figée, mais se dessine semaine après semaine. Il ne fait plus guère de doute que Val d’Isère récupérera une partie des épreuves de ski alpin. Dans cette configuration, Renaud Muselier maintient une position sur l’équilibre des sites avec une répartition des médailles par exemple ente le Nord et le Sud. Des équilibres "qui ont changé avec les nouveaux arrivants". "Cette mécanique, je la sens venir". Il a tenu à rappeler "les bases" de ce qui avait été décidé au moment de l'alliance avec les Alpes du nord et Laurent Wauquiez. "S'il y a Val d'Isère, il y a Isola 2000". Autrement dit une deuxième fois: "Il n'y aura pas de Val d'Isère s'il n'y a pas Isola 2000".

  • Les sports additionnels dans le Sud

"Il a toujours été dit que les sports additionnels des Jeux de 2030 seraient dans les Alpes du Sud. C'est le socle, mais il y a des parasites. Nous ne sommes pas encore au point de faire un choix, cela sortira plus tard". Plusieurs disciplines sont ciblées depuis quelques mois. On évoque avec insistance l’arrivée d’une discipline qui ne serait pas un sport d’hiver, mais qui représenterait plus globalement la montagne.

  • Les premiers dossiers de la Solideo

Au menu du lancement officiel de la société chargée de la livraison des ouvrages olympiques le 14 avril à Marseille (Renaud Muselier en sera le président la première année, puis ce sera Fabrice Pannekoucke sur le principe établi d’une présidence tournante): les villages olympiques à Nice et Briançon dans le Fort des Têtes classé patrimoine mondial de l'UNSECO. Les aménagements à prévoir pour la piste de bobsleigh à La Plagne et enfin le dossier de la patinoire de Nice.

AR et JR