JO Alpes 2030: la Solideo lancée, une étape de plus pour les Jeux d'hiver français

"Il vient de naître, c’est un petit bébé", sourit Damien Robert en parlant de la Solideo. Il devient le directeur général de cet établissement public, qui sera chargé de livrer "à temps et dans le budget" l’ensemble des infrastructures pour les Jeux Alpes 2030.
"On est que trois pour l’instant. On a vocation à monter vite en puissance. Il faut lancer des études sur les ouvrages prioritaires et lancer les marchés, pour voir avec les experts et ne pas perdre de temps. Parce que le temps le plus long de la construction c’est avant. Il faut lancer vite les études pour réduite les aléas", explique Robert.
"Cinq ans pour tout livrer"
Justement, lors de ce premier comité d’administration à Marseille, l’ensemble des parties prenantes - l’État via Michel Barnier, le ministère des Sports avec Marie Barsacq, le CNOSF avec David Lappartient, le CPSF avec Marie-Amelie Le Fur, et la Solideo - ont travaillé sur les premiers dossiers. Trois grands défis, déjà, attendent l’établissement mené par Damien Robert. "Il va falloir construire dans les temps. Cinq ans pour tout livrer : les sites de compétition des jeux mais aussi les sites dédiés aux athlètes, aux médias, a l’ensemble des accrédités… Puis, en deuxième, réaliser des constructions en mieux. C'est-à-dire, être exemplaire, construire de manière responsable. Et enfin, le troisième point, construire utile. Donc intégrer l’accessibilité dans le cœur de l'héritage. Que les jeux soient des accélérateurs pour les stations en terme d’accessibilité. Il faut penser ces aménagements pour 30-40 prochaines années", énumère Marie Barsacq, la ministre des Sports.
Mais en cinq ans, tout devra aller vite, ont voulu rappeler tous les représentants des Alpes 2030. "La Solideo a permis pour Paris 2024 de délivrer dans les délais et dans le budget les infrastructures, et c'est ce qu'on reproduit ici. On est optimiste pour ces jeux", rassure David Lappartient, le président du CNOSF. Alors, les premiers sites dits prioritaires sont déjà à l’étude. "On a délibéré sur quatre dossiers urgents, Déjà, les deux villages à Briançon et Nice. Et sur deux équipements: la patinoire à Nice et la rénovation de la piste de bobsleigh à la Plagne. Cette dernière sera totalement rénovée pour répondre aux exigences du CIO", explique Damien Robert, DG de la Solideo.
La patinoire de Nice, seul site à totalement construire
Même si la plupart des infrastructures sont déjà existantes car l’organisation se base sur l’héritage des Jeux de 1992, seule la patinoire de Nice sera à construire entièrement. "La patinoire de Nice est le seul équipement neuf de la candidature. On va faire un complexe sportif plutôt qu’une seule patinoire. Il va après les Jeux devenir une patinoire mais pas seulement. Puis il sera moins énergivore, on veut baisser la consommation énergétique avec une patinoire de rang mondial. Ça sera juste à côté du stade de l’Allianz Riviera", souligne Robert. Tout est encore à l’étude, le budget pour cette infrastructure n’est pas du tout fixé. En tout, la Solideo devra répondre aux demandes et exigences avec un budget global de 1,1 milliard d’euros.
En tout, quatre villages olympiques seront présents lors des Jeux de 2030. À Nice donc, à la Clusaz-Grand Bornand, à Bozel et enfin à Briançon. Dans cette ville des Hautes-Alpes, le dossier est important. Le Fort des Têtes, une ancienne caserne militaire doit être entièrement réhabilitée. "On veut construire des villages au cœur des clusters. Ces villages seront amenés à de vrais lieux de vie après 2030", notamment à Briançon, lance Damien Robert. L’objectif étant que d'ici à l'été et l’automne 2029, tout soit livré.