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JO de Paris 2024: déjà 161 fichés S écartés selon Darmanin, dont un candidat pour porter la flamme olympique

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Répondant aux doutes entourant la sécurité des Jeux olympiques à Paris cet été, Gérald Darmanin s'est épanché sur l'ampleur du dispositif de sécurité qui sera déployé. Mais aussi sur le nombre de personnes qui espéraient œuvrer lors de la compétition (volontaires, relayeurs de la flamme, employés sur sites...) mais ont été retoquées par les contrôles administratifs.

Dans trois mois et demi, Paris accueillera les Jeux olympiques 2024 (26 juillet au 11 août) sous les yeux du monde entier. Que ce soit pour la cérémonie d'ouverture, l'organisation des compétitions ou la gestion des flux de spectateurs, le rendez-vous olympique sera évidemment un défi majeur en terme de sécurité.

Dans les colonnes du Parisien ce lundi, Gérald Darmanin a détaillé certains des plans du gouvernement autour du dispositif de sécurité prévu. Le ministre de l'Intérieur a donné quelques détails sur les chiffres concernant les personnes écartées par les contrôles administratifs.

"Un islamiste radical voulait porter la flamme"

"Parmi les 195.000 enquêtes administratives déjà effectuées sur un total de 1 million à réaliser et le criblage des 285.000 agents privés de sécurité, nous avons recensé 161 fichés S, quasiment tous français, qui ont été écartés: 105 pour islam radical, 35 de l’ultradroite, 18 de l’ultragauche et 3 pour ingérence étrangère", a-t-il énuméré.

"On a par exemple un islamiste radical né en 1981 qui voulait porter la flamme, deux types de l’ultradroite nés en 1988 et 1992 dont l’un qui postulait pour être bénévole et qui avait voulu se rendre en Ukraine pour combattre aux côtés des Russes. On a également un volontaire suppléant russe qui n’avait pas d’antécédents judiciaires mais qui a été signalé par l’un de nos services partenaires comme quelqu’un de dangereux."

Les enquêtes administratives de sécurité opérées ont permis d'identifier, parmi "l'ensemble des agents de sécurité qui pourraient être amenés à œuvrer durant les JO", certains profilent à écarter. "Nous avons 1392 refus, c’est-à-dire qu’on leur a retiré la carte professionnelle parce qu’ils avaient un casier judiciaire, qu’ils étaient fichés ou en situation irrégulière", poursuit Darmanin.

Tout faire "pour que le risque soit le plus proche de zéro"

Faisant écho aux propos d'Emmanuel Macron qui estimait que la cérémonie d'ouverture sur la Seine était toujours le "scénario privilégié", le ministre de l'Intérieur a confirmé que "c’est une bonne idée de maintenir cette cérémonie en bord de Seine".

"Je travaille quotidiennement pour que cette cérémonie d’ouverture soit un moment de fierté française, comme l’a annoncé et souhaité le président de la République. Le terrorisme peut toucher tout le monde, à tout instant. Et paradoxalement, à partir du moment où ils sont très sécurisés, les grands événements sont sans doute parmi les endroits les plus sûrs, ceux où il y aura le moins de possibilités de passer à l’acte même s’il faut bien sûr rester humble devant le danger."

Et de poursuivre: "Personne n’est à l’abri. Y compris dans une ville comme Moscou, dans un régime autoritaire très surveillé. C’est la preuve que nous sommes tous vulnérables face au terrorisme". En ce sens, l'homme politique admet que le risque zéro n’existe pas, mais promet que ses équipes font "tout pour que le risque soit le plus proche de zéro".

Romain Daveau Journaliste RMC Sport