JO de Paris 2024: le parcours de la flamme olympique, l’autre casse-tête sécuritaire des JO

"Aucun relâchement, tout comme pour la cérémonie d’ouverture, il ne faut pas subir, il faut aller de l’avant et être prêt pour le Jour-J ", explique un commissaire parisien. Dès le 3 mai dernier, RMC Sport vous dévoilait un document envoyé aux préfets par le ministère de l’Intérieur avec l’ensemble du dispositif de sécurisation du relais de la flamme olympique et des différentes "villes étape".
>> EN DIRECT - le parcours de la flamme dévoilé ce vendredi
Tout est organisé au millimètre. Le dispositif continue de s’affiner et les "villes étapes" vont aussi devoir jouer un rôle capital avec la partie sécurité privée, autour des événements organisés en fin de relais. 67 étapes sont à organiser par Paris 2024 et ses partenaires. Dans ce document que RMC s’était procuré, le ministre de l’Intérieur répétait que "c’est la collectivité locale concernée" qui doit concevoir "des dispositifs de sécurité à la fois robustes et proportionnés".
Oublier les images de 2008
Les policiers parisiens gardent le mauvais souvenir du passage de la flamme olympique à Paris en 2008 avant les Jeux olympiques de Pékin. "C’était intense, la flamme avait même terminé son parcours dans un bus. Ce cas peut se reproduire avec les nouvelles formes de contestation que nous avons en France aujourd’hui", poursuit ce commissaire. Des manifestants pro-Tibet s’étaient invités sur le parcours de la flamme olympique en plein Paris.
Dans ce document explicatif, Gérald Darmanin précise aussi: "En sus de la vigilance concernant les risques et menaces pesant sur ce type d'événement, je vous demande d’avoir une attention particulière concernant les mouvements de contestations et de revendications susceptibles de faire émerger des actions à forte visibilité médiatique." Avant d’ajouter: "L’objectif est un niveau de sécurité optimal permettant de concilier l’aspect festif de l’événement et la prise en compte des risques et des menaces."
Similaire au Tour de France?
Outre la menace terroriste, et la menace aérienne (drone), des activistes pourraient se servir de ce moment ultra-médiatique pour réaliser des actions tout au long du parcours. Autour de la flamme, ce sont bien des moyens de l’Etat qui vont assurer la sécurité. Le centre de renseignement olympique doit aussi jouer son rôle en amont du relais pour prévenir les risques. Certains responsables des forces de l’ordre prennent l’exemple du Tour de France pour expliquer le fonctionnement de la sécurité autour du relais de la flamme. Avec un nombre de forces de l’ordre qui reste à définir. "Ça sera plus mobile et moins important que le Tour de France", concède un responsable policier qui ne souhaite pas minimiser la situation. Au total, 12.000 kilomètres de relais seront à sécuriser par les policiers/gendarmes avec une journée type qui commencera à 8h pour se terminer à 19h30.
Dans une journée, quatre villes sont traversées par un "convoi principal" et trois sites iconiques visités par "un convoi secondaire (dit spider)". Le convoi principal "prend la forme d’un relais de course à pied sur un segment de 4 à 5 km avec un changement de porteur tous les 200 mètres". Autour de ces convois, une bulle sera mise en place par les forces de l’ordre. Lors du passage à Paris, le dispositif sera plus important. Les départements, et les forces de l’ordre locales, devront renforcer un dispositif principal. Enfin, huit "gardiens de la flamme" seront présents en permanence avec la flamme olympique.
Un criblage complet des porteurs
Ils seront 10.000 porteurs de la flamme olympique pendant les 80 jours de relais sur le territoire national. Comme pour les spectateurs présents sur les quais hauts de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques le 26 juillet 2024, les personnes désignées par Paris 2024 et ses partenaires pour porter la torche olympique seront soumis à un criblage avant le relais qui s’étendra sur 200 mètres et qui doit durer en moyenne 4 minutes. Pas le droit à l'erreur.