JO de Paris 2024: une plainte déposée pour favoritisme par le créateur de l'emblème

L'identité visuelle des Jeux olympiques 2024 au coeur d'un conflit. Le créateur de l'emblème de la compétition, Sylvain Boyer, a saisi la justice mardi 9 avril pour "favoritisme, prise illégale d'intérêts, contrefaçon et recel", selon une information rapportée par Le Monde au lendemain du dépôt de cette plainte. Le designer estime qu'il a été illégalement écarté de la création de l'identité graphique de l'ensemble de la compétition, alors qu'il avait remporté un marché auprès du comité d'organisation.
Le comité d'organisation balaie les accusations
Cette collaboration, débutée en 2019 avec la signature d'un marché pour un million d'euros, s'est arrêtée au bout d'un an. Après avoir créé l'emblème, qui combine la figure de Marianne avec les symboles de la médaille d'or et de la flamme olympique, Sylvain Boyer et son entreprise Ecobranding ont été remplacés par l'agence W&Cie, filiale du groupe Havas. C'est donc cette dernière qui a été chargée de créer le reste de la charte graphique et d'y intégrer l'emblème déjà créé.
Pour Sylvain Boyer, sa mise à l'écart était préméditée et son concurrent a bénéficié d'un favoritisme. Le comité d'organisation, lui, estime qu'aucune faute n'a été commise.
L'identité visuelle complète des JO de Paris a été dévoilée en février 2023, avec notamment une refonte totale des pictogrammes des épreuves, mais aussi un look "esthétique, audacieux, épuré, moderne et riche en symboles". Cela inclut notamment les bannières colorées qui deviennent de plus en plus visibles dans Paris et qui seront aussi affichées sur les sites des autres villes hôtes.