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Lutte: un médaillé d’or bousculé sur le podium par le président de la Fédération russe

Lutte - JO 2024 de Paris - Chermen Valiev (Albanie), le 10 août 2024

Lutte - JO 2024 de Paris - Chermen Valiev (Albanie), le 10 août 2024 - AFP

Champion d’Europe en -74kg, Chermen Valiev a hissé haut les couleurs de l’Albanie, pays qu’il représente depuis 2024 après avoir renoncé à défendre le drapeau de la Russie. Un affront que n’a pas toléré le président de la Fédération russe de lutte chargé de lui remettre sa médaille.

Vainqueur en finale des - 74kg face à la star russe Zaurbek Sidakov, le lutteur albanais Chermen Valiev s’est montré furieux une fois sur le podium après un accrochage avec le président de la fédération de lutte de Russie, Mikhail Mamiashvili. Ce dernier a été vu en train de le secouer et de lui glisser quelques mots au moment de lui remettre sa médaille d’or. Valiev est d’origine russe mais a été naturalisé Albanais, début 2024, pour échapper aux sanctions qui ont suivies la guerre en Ukraine et ainsi participer aux JO 2024 de Paris.

Le président de la fédération russe s’est expliqué au média sport Express après cette altercation: "Ces jeunes ne sont pas conscients de la valeur de ce drapeau, de la responsabilité qu’ils ont vis-à-vis du pays. La grande Russie en a fait des athlètes. Et sa décision de représenter un autre pays m’a bouleversé", a admis Mamiashvili.

Un scandale qui éclate alors que les athlètes russes viennent tout juste de réintégrer le circuit international, sous bannière neutre. À noter que le capitaine de l’équipe de lutte de Russie, le double champion olympique Abdulrashid Sadulaev, a tout de même vu son visa pour la Slovaquie lui être refusé quelques jours seulement avant le début de la compétition.

"Seules les preuves d’une participation militaire directe à la guerre en Ukraine ou des déclarations publiques en faveur de la guerre, de ses promoteurs et participants seront pris en compte pour rendre un athlète inéligible", avait précisé la fédération internationale de lutte en septembre dernier dans un communiqué officiel qui permettait une réintégration dans le circuit des lutteurs originaires de Russie.

Avec cinq titres au total sous bannière neutre, les Russes se sont hissés au sommet du tableau des médailles en lutte libre. Un retour en trombe à la défaveur de la France notamment. Les Bleus, Khamzat Arsamerzouev et Zelimkhan Khadjiev se sont inclinés mardi, respectivement, en finale des -65kg et des -79 kg face à leurs adversaires russes, Ibragim Ibragimov et Akhmed Usmanov.

Sellim Ittel