Marseille: les contrôles de la qualité des eaux de baignade renforcés pendant les JO

Pendant la saison balnéaire à Marseille, des prélèvements sont effectués sur les plages pour s'assurer de la baignabilité des eaux. Avec l'accueil des épreuves de voile des Jeux Olympiques jusqu'au 9 août, les tests sont plus poussés.
"Des prélèvements supplémentaires sont demandés par les JO notamment en mer. Nous avons des résultats à 8h au lieu de 9h ce qui leur permet (aux organisateurs, NDLR) de prendre les décisions qui concernent", explique Christine Nègre, directrice de l'environnement au service d'assainissement Marseille métropole (SERAMM), filiale de Suez.
World Sailing, la fédération mondiale de voile fixe un seuil de bactérie E. Coli de 800 unités formant colonie (UFC) sur le littoral. Ce nombre est plus exigeant que la norme de l'Agence régionale de santé (ARS) de 1.000 UFC. Le standard est similaire pour les Entérocoques qui doivent être inférieurs à 200 UFC sur le littoral selon la fédération internationale contre 370 pour l'ARS.
Des tests sont réalisés tous les jours à deux points de prélèvement en mer où se déroulent les épreuves. Les seuils de World Sailing au large sont nettement plus haut (2.000 UFC pour E. Coli et 500 UFC pour les Entérocoques.
La campagne annuelle de test sur les plages
JO ou pas, Marseille réalise chaque année de juin à septembre des campagnes quotidiennes de prélèvements sur une vingtaine de plages avec des résultats sous 3 heures.
"Nous prélevons toujours au même point, en sortant de l'eau on garde directement au frais pour amener le prélèvement directement au labo", détaille Marie, une agente de la ville de Marseille en mission ce mercredi 31 juillet sur la plage du Prado.
Des baigneurs sont satisfaits de ces contrôles récurrents. "C'est important de savoir qu'on se baigne dans de bonnes conditions et qu'au niveau de la santé, il n'y aura pas de problème". D'autres restent sceptiques. "Je ne me fie pas trop aux prélèvements. Moi, je regarde l'eau, je regarde comme elle est", reconnaît une plagiste.
Mais les autorités rappellent que l'on ne peut pas juger à l'oeil nu de la qualité des eaux. "Ce sont des bactéries. Elles ne représentent pas un danger pour la biodiversité marine mais pour l'hygiène et la santé des baigneurs", précise Christine Juste, adjointe au maire de Marseille chargée de l'environnement.