"Nous sommes une cible": pour Gabriel Attal, "il y aura des cyberattaques" durant les JO

Gabriel Attal met en garde. Lors d'un déplacement organisé jeudi 25 juillet dans les locaux parisiens de l'Anssi, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, le Premier ministre démissionnaire a prévenu qu'en marge des Jeux olympiques qui débutent ce vendredi par la cérémonie d'ouverture, la France sera victime de cyberattaques.
"Nous sommes une cible, il y aura des cyberattaques. L'enjeu, c'est d'en limiter au maximum la portée", a-t-il expliqué lors de cette visite, pour laquelle il était accompagné de Marine Ferrari, secrétaire d'État chargée du Numérique.
"En limiter la portée"
Selon lui, ces menaces "concernent la France en tout temps, elles concernent d'autant plus la France à l’occasion de ces Jeux olympiques et paralympiques."
"Le risque zéro n'existe pas, nous nous attendons à des cyberattaques, l'enjeu est de nous préparer au mieux pour en limiter la portée", martèle-t-il, ajoutant que "ces derniers mois, 25 tentatives de déstabilisation via de la manipulation de l’infirmation ont été identifiées par nos services."
Afin de se prémunir de ces attaques, Gabriel Attal a tenu à saluer le travail réalisé en amont "par les équipes de l’Anssi en lien avec la DGSI et DGSE, sous l’autorité du secrétariat général à la Défense et à la Sécurité nationale."
"500 entités publiques et privées immédiatement impliquées dans l’organisation des Jeux ont été préparées, formées, testées s’agissant de leur cybersécurité avec des agents de l’Anssi qui se sont déplacés sur site pour réaliser ces tests qui ont permis de monter l’ensemble de ces entités à l’échelle", conclut le locataire de Matignon.
"Huit à dix fois plus" de cyberattaques qu'à Tokyo
Considérés comme "les plus critiques", la billetterie, les sites d'accueil des épreuves, les réseaux d’énergie et d’eau, ainsi que les collectivités locales, seront les plus surveillées lors des JO, a précisé Gabriel Attal.
La déclaration du Premier ministre démissionnaire intervient quelques jours après que l’Anssi s'est déclarée "confiante" face aux menaces de cyberattaques, mais sans garantir que toutes ces attaques pourront être évitées.
Le directeur de la technologie de Paris 2024, Bruno Marie-Rose, s’attend, lui, à "huit à dix fois plus" de cyberattaques qu’aux JO de Tokyo. Lors de cet événement, les organisateurs avaient affirmé avoir subi pus de 450 millions de cyberattaques.