Darbelet-Legrand, un ticket pour deux

Benjamin Darbelet - -
Formation
Ugo Legrand est issu d’une famille de judokas. Son grand-père a créé le dojo de Grand-Quevilly au sous-sol de sa maison. Son père, Rodolphe, et son frère, Paco, sont d’excellents professeurs et techniciens. Ugo a ensuite été poli à l’école technique orléanaise, longtemps la référence hexagonale. Benjamin Darbelet (30 ans), lui, est longtemps resté fidèle à ses origines bourguignonnes (ADJ 21) avant de se signer dans une grande écurie de l’Ile-de-France (Levallois).
Style
Surnommé le bœuf bourguignon, Darbelet a longtemps pratiqué un judo très physique où il allait systématiquement chercher le corps-à-corps. A ses risques et périls. Moins fougueux, il prend désormais davantage ses distances. Mais ce dingue de musculation n’en reste pas moins un excellent technicien, quand sa condition physique est optimale. Son o-uchi-gari (fauchage) et son sasae-tsuri-komi-ashi (balayage) sont magnifiques. Au sol, ses étranglements passent bien. De son côté, Legrand a ébloui tout le monde en juniors avec son catalogue technique. Depuis son passage en senior, il est moins varié. Ses mouvements de jambe valent le détour comme son retournement au sol qu’il tient de Mark Huizinga, champion olympique 2000.
Palmarès
Il n’y a pas match. Darbelet écrase son cadet dans cette catégorie. Il compte 5 podiums européens dont un titre en 2003 et surtout, une médaille d’argent olympique en 2008 à Pékin en moins de 66 kilos. Il ne lui manque qu’une médaille mondiale, et l’or si possible. Après avoir tout gagné chez les juniors (champion d’Europe et du monde), Legrand n’a pas encore récolté de beaux fruits en seniors. Pour son premier championnat d’Europe en 2010, il prend le bronze. Aux Mondiaux, il échoue à la septième place. Attendu au tournant cette année, il s’est incliné dès le premier tour des Europe.
Galaxie
Du haut de ses 30 ans, Benjamin Darbelet est un leader respecté et écouté au sein de l’équipe de France de judo. C’est un déconneur aussi, et le roi du poker. Il est très proche du clan de Levallois (Cyrille Maret, Matthieu Dafrevile, Matthieu Bataille, Alain Schmitt) et de Teddy Riner, également licencié dans le club phare des Hauts-de-Seine. Les deux sont très souvent « collés » ensemble. Ugo Legrand, qui s’entend très bien avec son aîné, a « grandi » avec plusieurs garçons de cette équipe de France masculine, comme Teddy Riner, qu’il côtoie depuis leurs années de cadets.