Judo: Amandine Buchard dénonce le manque de “considération” à l’égard des non-sélectionnés pour les JO

Sélectionnée pour disputer les Jeux olympiques 2024 dans la catégorie des -52 kg, Amandine Buchard a pris beaucoup de temps pour digérer l’annonce. Car si la judokate verra bien Paris l’été prochain, la vice-championne olympique de Tokyo n’oublie pas ceux qui ont été laissés sur la touche.
“Cet ascenseur émotionnel vient également dans la façon dont nous avons appris la nouvelle. Il était, je pense pour nous et je parle de tous les membres de l’équipe de France, féminine et masculine, important que cette annonce soit faite dans les meilleures dispositions et dans le meilleur timing possible, indique Amandine Buchard sur Instagram. Et malheureusement, ce n’est pas le sentiment que j’ai eu. Pour cette compétition d’une telle envergure, il était légitime d’apprendre la sélection différemment des Grand Slam, des championnats d’Europe et des championnats du monde pour préserver l’intégrité de chaque athlète, pour les sélectionnés et surtout les non sélectionnés. Nous sommes une équipe, nous avançons ensemble, nous grandissons ensemble, nous nous soutenons mutuellement. Certains membres prennent une place importante dans nos vies, ils deviennent des frères et des sœurs. Ils se réjouissent de nos victoires, ils essuient les larmes de nos défaites. Nous sommes liés par un quotidien commun et pour le même objectif : gagner des médailles et réaliser nos rêves !”
“Nous nous attendions à un minimum de considération pour ceux et celles qui voient leur billet s’échapper”
À l’image de Julia Tolofua, évincée dans la catégorie des +78 kg, qui s’est sentie “trahie” après sa non-sélection, Amandine Buchard est consciente que la sélection des dix judokas “allait faire des dégâts”. “Nous nous attendions à un minimum de considération pour ceux et celles qui voient leur billet s’échapper. Le judo nous enseigne son code moral avec ces valeurs de POLITESSE, de COURAGE, de SINCÉRITÉ, d’HONNEUR et du surtout de RESPECT et à cette occasion, ces valeurs ont été bafouées et c’est qui me rendre triste”, poursuit la judokate de 28 ans, qui continuera à “soutenir” ses “amis qui voient leur rêve s’envoler.”