Judo: Apha Oumar Djalo veut "rester positif"

Alpha Oumar Djalo le 26 avril 2024 - ICON SPORT
Quand on enchaîne un championnat du monde un mois après un Euro où on n‘a pas fait de médaille, on appuie sur quels leviers? La rage?
On n’a pas la rage. On a envie de bien faire. En termes de médaille c’est un Euro que je n’ai pas réussi mais en termes d’informations et de gestion de l’année c’est réussi. On tourne la page et on avance. Ça fait partie du haut-niveau. Je sais d’où je viens, le chemin par lequel je suis passé. Les défaites, les victoires, j’ai connu, je suis tranquille là-dessus.
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Vous disiez récemment que vous commenciez à remonter la pente. Vous confirmez?
Complètement même si ça ne se voit pas dans les résultats. Je suis en train de faire des réglages pour bien préparer les Jeux olympiques. Pour le moment je prépare ce Mondial. Il faut rester positif, ne pas prendre le négatif qui arrive de toute part. Il faut surtout continuer à travailler.
Comment s’inscrivent ces Mondiaux avec l’objectif olympique?
C’est particulier. C’est plutôt un gros entraînement. A partir du moment où je m’aligne, j’essaye d’arriver dans les meilleures conditions. L’objectif, ce n’est pas le Mondial mais je vais tout faire pour aller prendre une médaille. Une médaille mondiale c’est quelque chose que j’aimerais avoir.
Quel a été le mode opératoire pour rebondir après les Europe?
Continuer à faire ce que je fais. Aux Europe, on a ce discours car je prends Tato Grigalashvili (double champion du monde) au 2e tour. Aujourd’hui, Grigalashvili n’est pas plus fort qu’Alpha Djalo, il est plus fort que tout le monde. Certaines personnes ont tendance à l’oublier. On aurait pu avoir un autre discours avec un autre tirage. Le tirage au sort fait partie du judo. J’ai déjà fait des médailles avec des tirages compliqués. Je fais du haut-niveau pour faire des gros matches comme ça. Je suis focus sur le mondial : faire des combats, mettre de l’intensité, être fort. L’important c’est de rester positif. Ce n’est pas à deux mois et demi des JO qu’il faut s’affoler même si ça peut s’affoler autour de moi.
Vous avez évoqué vos doutes après le tournoi d’Antalya. C’est terminé?
L’Euro s’est mal passé mais sur mon combat contre Grigalashvili j’ai ressenti pas mal de choses, du grip, de l’inquiétude en face. Il faut que j’en fasse plus pour que ça tourne en ma faveur. Avec lui en face il faut vraiment démontrer qu’on est au-dessus sinon au jeu des pénalités je serais perdant 9 fois sur 10. Ce que j’ai ressenti dans le match personne ne pourra me contredire. J’ai senti une inquiétude.
Que représenterait une médaille ou un titre mondial?
Une médaille serait une récompense pour mon travail depuis toutes ces années et le fait d’être borné. Se relever, repartir. Mais ce ne serait pas une finalité pour ma carrière vu qu’il y a les JO derrière.
Il y a une certaine impatience à voir les JO arriver?
Non. Pas chez moi. Quand vous avez attendu depuis 2016 comme moi, vous restez calme. Je ne suis pas à deux mois près. Je ne suis pas là pour dire que j’ai fait les Jeux olympiques. Je suis là pour performer aux Jeux olympiques. Il ne faut pas griller les étapes. Il y a beaucoup d’euphorie autour. Les JO excitent beaucoup de monde. Je sais d’où je pars et où je vais.