Judo: "Choquée", Priscilla Gneto raconte son improbable défaite à cause de son téléphone

"Je me serais bien passée du coup de téléphone…" Priscilla Gneto ne peut s’empêcher de rire en repensant à cet épisode malheureux qui l’a privée de la finale des -57kg au Paris Grand Slam, samedi à l’AccorArena de Paris. Opposée à la Japonaise Momo Tamaoki en demi-finale, la judoka de 30 ans a été éliminée pour avoir fait tomber son smartphone, restée dans son judogi, sur le tatami. "C’est arrivé, je ne peux rien y faire, a-t-elle réagi, fataliste. La prochaine fois, je toucherai bien mes poches avant d’aller combattre."
Si la médaillée de bronze aux JO de Londres (2012) a donc fini par décrocher la 3eme place, difficile de ne pas revenir sur cette scène insolite qui devrait la poursuivre ces prochains jours : "Sur le moment, j’étais moi-même choquée, reconnait-elle. J’ai quand même fait une minute trente de combat avec le téléphone dans le kimono. J’étais tellement concentrée... Je suivais le fil de la compétition dessus. On m’a appelée. J’ai eu le réflexe de le mettre dedans (dans le kimono). Et je suis partie… "
"Je vais me faire chambrer pendant longtemps"
Et Priscilla Gneto de poursuivre : "Ce sont les aléas de la vie. On s’en remet. Sur le moment, on fait abstraction, il y a une place de 3eme à aller chercher pour l’équipe, c’est tout ce que j’avais en tête. Maintenant, je ressasserai mais c’est arrivé, c’est comme ça, c’est la vie."
Et si elle tente d’oublier le "coup du téléphone", d’autres se chargeront de lui rappeler. Gneto reconnait d’ailleurs qu’elle s’attend à se faire sermonner : "Ce serait mérité. J’ai aussi croisé des entraîneurs qui m’ont : "Qu’est-ce que tu veux faire ? Ça arrive, c’est humain." Je me prendrai des réflexions, je vais me faire chambrer pendant longtemps mais c’est arrivé", conclut-elle.