Judo : pas de JO 2016 pour Korval

Loïc Korval ne participera pas aux Jeux Olympiques de Rio. Le champion d’Europe de judo (- 66 kg) n’aura pas fini de purger la suspension que lui a infligé l’Agence française de lutte contre le dopage, comme elle l’a indiqué ce jeudi, au moment du rassemblement olympique.

« Le Collège de l'AFLD a conclu que le sportif en cause devra s'abstenir de toute participation aux manifestations organisées par sa Fédération d'appartenance pour une période de six mois et treize jours à compter de la date à laquelle il recevra notification de l'arrêt du Conseil d'État du 15 avril 2016 ». Voici comment, ce jeudi, l’Agence française de lutte contre le dopage a entériné, par communiqué, la non-participation de Loïc Korval aux Jeux Olympiques de Rio (du 5 au 21 août, ndlr), vérité confirmée à l’AFP par une source proche de l’agence : « Cela l’exclut d’une participation aux JO ».

La DTN et l’AFLD pas d’accord sur la peine déjà effectuée

Puni par l’AFLD le 10 septembre dernier à deux ans de suspension pour trois « no-shows » (manquements à ses obligations de localisation), Loïc Korval avait vu sa peine réduite à un an la semaine dernière par le Conseil d’Etat. Mais alors que la DTN estimait qu’il ne lui restait plus que 18 jours de suspension, lui permettant ainsi de participer aux Jeux, l’AFLD affirme, elle, que le judoka français a encore 5 mois et 17 jours à purger.

Si Korval peut encore déposer un recours devant le Conseil d’Etat, les chances de le voir au Brésil sont quasi nulles. Pour décrocher son billet pour Rio, le champion d’Europe des - 66 kg doit se maintenir dans le Top 22 mondial. Mission impossible pour l’intéressé, sorti de la zone de qualification selon la DTN et qui n’a pas pu engranger de points lors des championnats d’Europe, à Kazan.

Korval : « J’ai confiance en la justice »

« Je viens d'apprendre avec stupéfaction la décision de l'AFLD de me sanctionner pour une durée de 6 mois, en ne respectant pas le verdict rendu par le conseil d'Etat, a réagi Korval sur sa page Facebook. Décision scandaleuse, prise en outrepassant leurs droits. En effet, suite au l’arrêt rendu, il y a désaccord sur le décompte des jours de suspension qu'il me restait à effectuer. Après calcul de mes avocats et de la fédération française de judo, il restait 18 jours, à partir du vendredi 15 avril. Mais pas selon l'AFLD. (…) Depuis quand l'AFLD outrepasse ses droits et se pense au-dessus des décisions de justice.

Il faut comprendre les enjeux. Je vais avoir 28 ans. Les Jeux Olympiques de Rio représentent sans doute pour moi la dernière opportunité de réaliser mon rêve olympique. Cette compétition représente le saint graal pour tout sportif, amateur ou professionnel. Je me retrouve dans le désarroi le plus total, face à cette situation absurde d'agence gouvernementale ne respectant rien et encore moins la loi. Néanmoins j'ai confiance en la justice, et je sais qu'elle remettra les choses en ordre sans délai. Merci d'avance de vous mobiliser et m'aider à réparer cette injustice. »