Judo-Tournoi de Paris: comment le vivent ceux qui ont raté la sélection olympique

La non-sélection
Julia Tolofua: "Digérée? Je dirais oui, un petit oui. Je suis sur une phase de remontée de mon moral. Ca été très difficile, très long, très usant et triste. Je prends le temps pour ma santé et mon mental de remonter tranquillement. Je n’avais pas envie de revenir à l’Insep. Je voulais partir loin de tout. On n’a pas eu le temps de discuter avec l’encadrement. J’aimerais avoir une discussion à tête reposée. Ma famille et mes amis m’ont beaucoup aidé. (On l’a vue sur Instagram souvent jouer au bowling). Le bowling ça m’aide autant moi que mes amis on prend du temps de se faire plaisir."
Romain Valadier-Picard: "Maintenant c’est avalé. J’ai mis un peu de temps. C’était un peu brutal pour moi. Je pensais que les sélectionneurs allaient attendre un peu. Je m’étais dit peut-être, ça ne s’était pas fait. On m’a expliqué le pourquoi du comment même si je ne suis pas d’accord, je comprends. J’ai mis du temps à digérer et passer à autre chose. Je perds au premier tour au tournoi de Tokyo (contre le Japonais Takato). Là-bas je me suis rompu un ligament de la cheville. C’était une accumulation. Du coup je me suis rasé la tête (sourire)."
La saison 2024 avec un Euro et un Mondial avant les JO
Julia Tolofua: "Je dirais que 2024 sera forcément une meilleure que 2023 (elle a été vice-championne du monde). Il y a des compétitions à aller chercher, à aller gagner, décrocher l’or sur des championnats ça sera mon objectif. Je me mets surement dans l’objectif d’aller chercher d’autres championnats même si les Jeux olympiques ce n’est pas pour moi."
Romain Valadier-Picard: "Après ma blessure, j’ai fait une coupure judo qui m’a fait du bien autant au corps qu’à l’esprit. J’ai réussi à mettre de côté cette déception des Jeux pour me concentrer sur les autres objectifs de la saison: l’Euro et les Mondiaux. Mon objectif c’est d’être champion d’Europe voire champion du monde. On ne s’interdit rien."
Ne pas être aux JO
Julia Tolofua: "Oui tout peut arriver mais je ne souhaite le pire à personne. Je ne souhaite pas le pire à Romane (Dicko). Je souhaite le meilleur à tout le monde. Pour le moment je suis à 80% de mon potentiel. Quand je reviendrai, je ne ferai pas de cadeaux."
Romain Valdier-Picard: "J’aurais préféré être numéro un. Vaut mieux être numéro deux que numéro trois. Le plan c’est compétition après compétition, monter sur mon meilleur judo, monter sur le podium. Evidemment si je suis champion d’Europe et champion du monde ça sera une très belle année. Même si j’aurai les boules de ne pas faire les Jeux. Ce n’est pas fait loin de là j’ai encore beaucoup de marches à franchir, je m’approche pour monter sur la plus belle des marches."