La France 2e, loin derrière le Japon

Conclus par la déception de Teddy Riner, les Mondiaux de Tokyo ont tout de même permis au judo français de s’affirmer comme la deuxième puissance planétaire. Mais très loin de l’ogre nippon.

A l’issue de ces Championnats du monde à Tokyo, l’équipe de France repart avec deux médailles d’or (Riner, +100kg et Decosse, -70kg), une d’argent (Riner, TC) et trois de bronze (Korval, -66kg ; Fabre, -100kg et Bataille, +100kg). Un bilan qui permet à la France d’occuper la deuxième place au rang des nations. « On est la 2e nation mondiale et on a fait trembler le Japon chez lui, résume Benoit Campargue, l’entraîneur des garçons. C’était peut-être un peu trop. On est un petit peu jalousé car nous sommes une nation montante. »

Néanmoins, le Japon reste intouchable. Le pays hôte effectue une véritable razzia, s’octroyant 10 des 16 couronnes mises en jeu. La France (2), la Corée (1), la Grèce (1), l’Ouzbékistan (1) et les Etats-Unis (1) se partageant les miettes. L’avantage est encore plus flagrant au bilan de l’ensemble des médailles puisque le Japon rafle 23 des 48 breloques décernées lors de ces Mondiaux, quatre fois plus que la France (6). « Je vais me servir de ça pour que l’on soit encore meilleur, affirme Campargue, car sinon on ne progressera pas. On est sur notre lancée. Le vrai bilan se fera en 2012, aux JO de Londres. D’ici-là, il faut garder la tête froide pour rebondir. »

A l’image de Teddy Riner, les garçons se sont bien comportés puisqu’à l’exception de Benjamin Darbelet, vice champion olympique 2008 (-66kg), battu d’entrée, les cadres ont tenu leur rang. Bilan préoccupant en revanche côté filles, avec, en l’absence de Morgane Ribout (-57kg), une seule médaille au compteur, le titre de Lucie Decosse (-70kg). Les « taulières », Gévrise Emane (-70kg), Frédérique Jossinet (-48kg) et Stéphanie Possamaï (+78kg) sont passées à côté.