Riner : « Garder mes bottes secrètes pour les Jeux »

Teddy Riner - -
Teddy, comment vous sentez-vous avant votre entrée dans le Tournoi de Paris ?
Je me sens bien. Il y a eu un gros bloc de travail. Le Tournoi de Paris, ça reste quand même une grosse étape. Une première étape pour moi car je reviens sur la scène internationale. A l’entrainement, je me sentais très bien. Je sais qu’il y a 108 nations qui seront présentes. Il va y avoir de beaux combats.
Que représente-t-il pour vous ?
Il y a un gros public. C’est le plus beau tournoi du monde. Il n’y a pas que moi qui le pense, tous les étrangers le disent. Je suis chez moi, je connais Bercy par cœur. Je sais déjà où je vais me mettre pour m’échauffer. Mais il va falloir que je fasse mon travail. En tout cas, je pense que Paris sera un très bon tournoi pour les Français. Je vois une belle moisson de médailles.
La France n’est pourtant pas sur une super dynamique actuellement, si l’on en juge par l’unique médaille décrochée, le mois dernier, au Masters par Lucie Decosse…
C’était moyen, il faut le reconnaitre. Mais les Français ont enchainé beaucoup de compétitions. Il y a un moment où il y a de grosses charges de fatigue. Puis, le Masters est mal placé dans le calendrier de la saison. Donc je ne suis pas étonné des non-résultats.
« A Londres pour gagner »
En quoi ce Tournoi de Paris va-t-il vous servir pour les Jeux de Londres ?
Ça va me permettre de combattre les meilleurs, et de faire les derniers réglages avant les Jeux Olympiques. Je vais voir s’il y a des ouvertures, les garder en mémoire et les travailler à l’entrainement. Ça me permet aussi de valider tout mon travail. Je vais tester quelques techniques ici au Tournoi de Paris, même si je vais garder beaucoup de bottes secrètes pour les Jeux.
Justement, comment se déroule votre préparation pour Londres ?
Au niveau mental, je suis super bien. Au niveau de mon judo, tout va bien. J’avance doucement mais sûrement. Et la santé suit aussi. En 2008 à Pékin (médaille de bronze +100 kg, ndlr), j’ai vu à quoi ressemblaient les Jeux. J’ai vu comment tout va très vite et compris comment il fallait rester dans sa bulle. Maintenant, tout a changé. Aux Jeux de Londres, je ne vais pas y aller pour du bronze, j’y vais pour gagner. Ca fait quatre ans que j’attends, je n’ai pas envie de me louper. C’est pour ça que je prends bien le temps de me préparer, de bien choisir mes compétitions. Peu importe la personne qui sera en face, il faudra que je sois meilleur.