Riner : « J’ai encore faim »

Teddy Riner - -
Votre médaille de bronze à Pékin vous a-t-elle servi pour être sacré à Londres ?
Avec cette médaille de bronze, ça m’a permis d’aller de l’avant et de continuer à travailler des schémas technico-tactiques. J’ai évolué et muri.
Une compétition de judo par équipes est à l’étude pour les Jeux Olympiques, êtes-vous pour ?
Mon plus beau souvenir dans le judo est le titre de champion du monde par équipes à Paris (en 2011, ndlr). L’émotion était intense. C’était fort, soudé. On était invincibles. J’ai encore envie de vivre des moments pareils.
Après ce titre, aurez-vous toujours la même motivation ?
J’ai toujours envie, j’ai faim. A l’heure actuelle, je suis champion olympique. J’ai envie de récidiver. Je suis jeune. Je ne suis pas comme Gévrise Emane ou Lucie Décosse qui sont en fin de carrière. Il y a une très bonne équipe masculine avec Ugo Legrand notamment. Je souhaite envie d’autres moments avec mes partenaires de l’équipe de France.
Vous avez une relation fusionnelle avec votre entraîneur Benoît Campargue, comment imaginez-vous la suite sans lui ?
Il me connaît depuis l’âge de 14 ans. Je suis très content d’avoir remporté cette médaille avec lui. En demi-finale, il est venu me voir et je lui demande : « C’est quoi cette boîte de chaussures ? » Les chaussures étaient dorées et il m’a dit : « Si tu finis champion olympique, je les mets ! » Quand il a commencé à les mettre, spontanément, je les ai embrassées. C’est le lien entre un athlète et son entraîneur. Maintenant, je sais que c’est Franck Chambilly (entraîneur des -60kg, ndlr) et Stéphane Frémont qui ont été annoncés. J’ai déjà bossé avec ces deux entraîneurs. Quand Benoît Campargue était avec moi, je travaillais déjà avec Franck. J’ai bossé avec Stéphane quand Patrick Rosso était à la tête de l’équipe de France. Il ne faut pas oublier Christian Chaumont à Levallois.
Vous pourriez choisir votre entraîneur vu votre statut…
Justement, lorsqu’on commence à décider et à en faire qu’à sa tête, on commence à perdre… Je vais donc rester comme je suis. La Fédération Française de Judo (FFJ) a choisi deux entraîneurs. Ils me vont parfaitement. J'ai l’habitude de travailler avec eux. On va repartir sur quatre ans.
Votre retour en Guadeloupe s’annonce intense…
C’est prévu pour mi-août. Ça va être un moment particulier puisque c’est mon île natale et les vacances vont commencer.
Continuerez-vous à vous entraîner durant les vacances ?
Oui, bien sûr. En revanche, j’oublie la compétition. Pour moi, les vacances signifient couper sportivement. Pas de judo. En revanche, si ça me démange, je ferai des activités physiques, c’est certain.