Riner : « Moi, j’aime la bagarre »

Teddy Riner - AFP
Teddy Riner, quelle saveur a ce 7e titre mondial ?
Une belle saveur car ça a été difficile cette année, très difficile. Après l’opération (de l’épaule, ndlr), lorsque je suis remonté sur les tatamis… waouh ! Je me suis dit que ça allait être dur de retrouver mon meilleur niveau. Maintenant, c’est chose faite. Mais ça n’a pas été facile du tout. Je n’avais pas de condition physique. J’avais pris du poids et il a fallu perdre ces kilos, se remettre au travail. Il a fallu aller à l’étranger chercher les meilleurs, avec notamment un stage au Japon, en Espagne, puis plusieurs en France. Il y avait des réveils à 6h pour aller courir ou faire du vélo, avant de faire du judo derrière.
Il y a donc eu beaucoup de travail…
Oui, beaucoup de boulot, de remise en question. Franck (Chambily), l’entraîneur national, tout le reste du staff et mon entraîneur de club vous le diront, on bosse tout le temps. Je suis quelqu’un de rarement satisfait. Aujourd’hui, je le suis, même si je suis un peu déçu par cette finale. Elle enlève un peu de saveur à cette médaille car j’aurais voulu mettre un ippon et ne pas tomber sur un adversaire qui refusait le combat.
Vous avez tout gagné. Comment faites-vous pour ne pas être lassé ?
Avec mon entourage, ma famille, mon club, le groupe français, c’est une motivation. On a envie d’avancer, d’être toujours ensemble. Après, moi, j’aime la bagarre, le fight. J’adore mettre des ippons, aller chercher les meilleurs. C’est pour cette raison que j’ai choisi le judo parmi tous les sports que j’ai pratiqués. Les ippons, ça me fait vraiment kiffer.
Vous avez évoqué une pause après les Jeux Olympiques de 2016…
Oui, mais je n’ai pas trop envie de me projeter. Il faut penser à 2016 et rester « focus » sur cet évènement. Si ça se passe comme je l’espère, alors on réfléchira et on fera en sorte que ça se passe encore mieux sur l’olympiade suivante.