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Violences conjugales contre Margaux Pinot: Alain Schmitt relaxé

Alain Schmitt en 2015

Alain Schmitt en 2015 - ICON SPORT

L’entraîneur Alain Schmitt a été jugé en comparution immédiate ce mardi soir à Bobigny, après avoir été accusé de violences conjugales sur la championne olympique Margaux Pinot. Il a été relaxé.

Relaxé. Arrêté dans la nuit de samedi à dimanche en Seine-Saint-Denis pour des violences conjugales sur la judokate médaillée d'or olympique à Tokyo Margaux Pinot, puis placé en garde à vue, l’ex-judoka de l’équipe de France et entraîneur Alain Schmitt a été jugé en comparution immédiate ce mardi soir à Bobigny. Et le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas assez de preuves de sa culpabilité.

"Un tribunal n'est jamais là pour dire qui dit la vérité et qui ment. En l'occurrence, nous n'avons pas assez de preuves de culpabilité" a déclaré la présidente du tribunal. L'audience a été marquée par des versions contradictoires. Alain Schmitt a livré le récit d'une bagarre aux allures de "tornade" entre deux amants à la relation tempétueuse. "J'ai jamais frappé une femme de ma vie, c'est n'importe quoi", a-t-il répété.

Margaux Pinot a elle décrit sa "peur" face aux coups de poing qui pleuvaient sur elle dans la nuit de samedi à dimanche, dans son appartement du Blanc-Mesnil. Selon ses déclarations aux enquêteurs, son compagnon lui a infligé plusieurs coups de poing, notamment au visage, après qu’une discussion sur le prochain départ d’Alain Schmitt pour Israël, où il doit devenir l’entraîneur de l'équipe féminine nationale, a dégénéré.

Pinot "abattue" par le verdict

Une ITT de 10 jours a été prescrite à Margaux Pinot, qui faisait partie de l’équipe de France de judo championne olympique dans l’épreuve mixte l’été dernier à Tokyo. Alain Schmitt avait reconnu en garde à vue avoir frappé sa compagne, mais avait assuré avoir également été victime de plusieurs coups. A l’audience, il s’est rétracté sur ce dernier point. Selon son avocat, Stéphane Maugendre, Margaux Pinot est "abattue" par ce verdict. Le parquet de Bobigny, qui avait requis un an de prison avec sursis contre Alain Schmitt, pourrait faire appel.

"J’ai frôlé la mort", a confié la judokate, qui a porté plainte, avant le jugement au Parisien. Je suis sous le choc… C’est un événement difficile, quelques minutes d’ultraviolence. C’est bizarre, mais je suis reconnaissante envers le judo. Le judo m’a apporté la combativité, si je suis encore là aujourd’hui, c’est grâce au judo. Si j’avais lâché, ça se serait passé différemment peut-être. Là je me suis dit, faut que tu sortes de ton appartement. À un moment, je me suis vue mourir, mais ça ne s’est pas passé comme ça. (…) J’ai des bleus sur le crâne, au visage, j’ai une fracture au nez. Je fais encore des examens médicaux car j’ai des vertiges. Je suis chanceuse, je suis solide. Je fais du judo, mon corps est armé."

LP avec MM