Barnier : « Florent est étonnant »

Entraîneur de Florent Manaudou au CN Marseille, Romain Barnier savoure la performance de son protégé, auteur du meilleur chrono des qualifiés pour la finale du 50m (21’’37). Et lui fait pleinement confiance pour ajouter le titre mondial à l’or olympique décroché l’an passé à Londres.

Romain, Florent Manaudou s’est montré particulièrement impressionnant sur cette demi-finale du 50m…

C’est génial de voir un athlète, avec lequel on travaille toute l’année, mettre en œuvre lors des championnats du monde des choses qu’on a répétées quotidiennement à l’entraînement. Le voir faire ça en compétition, c’est mon plus grand plaisir. Le vrai résultat sera celui de la finale mais, en termes de plaisir, une première partie est assouvie. Ça donne faim pour la suite et de la sérénité pour bien préparer demain (samedi).

Il dégage beaucoup de sérénité depuis le début de ces Mondiaux…

Il dégage surtout de la concentration. Quand vous le voyez passer après une demi-finale et qu’il a 24 heures pour se reconcentrer, il laisse un peu passer. Il vient d’accomplir une performance et laisse redescendre avant de remonter.

« Il a un chrono en tête »

Il vous est arrivé de titiller son orgueil pour le motiver. Le faites-vous encore ou est-il en pleine confiance ?

Il a échoué sur le challenge que je lui avais fixé ce soir (vendredi), qui était de faire 21’’33 (Florent Manaudou a réalisé 21’’37, ndlr). C’est la première chose que je lui ai dite, ce qui l’a un peu agacé. C’est un petit jeu entre nous, pour sortir du contexte. Et samedi, il a un autre challenge qu’il s’est fixé lui-même. Il veut aller plus vite et a un chrono en tête. De mon côté, je vais l’accompagner au mieux pour qu’il n’y ait pas de grain de sable.

Après son titre olympique, il semble parti pour décrocher l’or mondial. Ce qu’il réalise depuis un an vous étonne-t-il ?

Je ne peux pas vous le cacher, il est étonnant dans l’eau. Sa performance de l’année dernière n’est pas un hasard. Elle était bien faite le jour J mais il peut s’appuyer dessus pour aller de plus en plus vite dans le futur.

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Propos recueillis par Camille Gelpi, à Barcelone