Bernard fidèle au rendez-vous

Alain Bernard va disputer la finale mondiale du 50 m Nl à Shanghai. - -
Mine de rien, le garçon est un roc de régularité. Un métronome. Depuis début 2008, chaque année, Alain Bernard dispute au moins une finale individuelle d’un rendez-vous international en grand bassin dans les épreuves de sprint. Le 50 et 100 m nage libre aux « Europe » d’Eindhoven et aux JO de Pékin (les deux en 2008). Le 100 aux Mondiaux de Rome (2009) et aux championnats d’Europe de Budapest (2010). Un joli CV auquel Alain va pouvoir rajouter le 50 des Mondiaux de Shanghai, en 2011. Même au bout d’une saison où il n’a pas retrouvé son meilleur niveau, même privé du 100, pour lequel il n’a pas réussi à se qualifier, l’Antibois reste constant dans l’excellence. Avec l’envie de perpétuer une autre tradition, celle qui l’a vu ramener une médaille de chacune des finales citées précédemment. « J’y crois. Sur 50 m, j’ai déjà été très fort et je peux le redevenir, lance le champion d’Europe 2008 et médaillée de bronze olympique de la spécialité. Je me suis préparé pour ça et j’ai à cœur de faire du mieux possible. Si je donne le maximum, je n’aurai aucun regret. »
Dixième temps des séries (22’’19), quand Fred Bousquet noyait ses ambitions, Bernard a amélioré sa marque pour signer le… 8e chrono des demies (22’’07). Tout juste suffisant pour se qualifier. Mais assez pour rêver. « Une finale, ça reste ouvert, confirme le champion olympique du 100 m. Il y a encore des petites choses à améliorer, des centièmes ou des même des dixièmes à gratter. Je peux grappiller des places. J’imagine une finale ‘‘open bar’’. Je serai à la 8 et je vais faire mon truc. Sans retenue. » Et ses adversaires dans tout ça ? « Cielo est peut-être un petit peu au-dessus car il a un très bon départ, juge Bernard. Après, dans la nage, personne ne m’impressionne plus que ça. »
Attention aux Brésiliens
Favori, le Brésilien devra se méfier de son compatriote Bruno Fratus, auteur du meilleur temps des demies (21’’76). Sans oublier l’Américain Nathan Adrian (21’’94) ou l’Italien Luca Dotto (21’’97). Une meute aux dents longues au sein de laquelle notre Alain national – dont le meilleur chrono 2011 sur la distance est de 21’’98 – tentera de faire jouer son expérience des courses sous pression. « Sur 50 mètres, on a tendance à partir dans tous les sens, à vouloir tellement aller vite et bien faire qu’on se met à patauger un peu. Le plus délicat, c’est d’être patient. » Alain connaît la chanson. Reste à en écrire la mélodie.