Bernard : « Prendre une revanche sur moi-même »

Qualifié pour la finale du 100 m ce vendredi (17h43), Alain Bernard s'est rassuré sur… 80 m. Tout n'est pas parfait. Et même si le Provençal se sent de mieux en mieux, le champion olympique ne dégage pas une grande sérénité.

Alain Bernard, ça va de mieux en mieux…
Oui (rires). On verra. Tout cela reste du sport, mais si on peut prendre du plaisir on ne va pas s'en priver. Je fais un bon premier 50 m je pense. Sur la fin c'est un petit peu dur mais bon au moins j'y suis allé et je voulais voir où j'en étais.

Et où en êtes-vous ?
C'est plutôt pas mal parce que je passe en finale avec le deuxième temps donc je serais bien placé. Ce n'est pas seulement le temps, même si c'est important d'être bien placé. Je suis surtout content de ma nage. J'ai assuré la deuxième place. Tout cela me fait du bien.

Le relais est-il oublié ?
Oui, on est complètement passé à autre chose. Ce n'est pas oublié. On n'oublie jamais. Mais il faut passer à autre chose et avancer.

Les Russes sont impressionnants...
Oui ils sont impressionnants. Ils sont très réguliers, ils sont forts et ils sont champions d'Europe donc ce n'est pas un hasard. Mais voilà, ils ne sont pas invincibles, mais ça ne va pas être évident.

« Personne ne peut me prendre ce que j'ai gagné »

Y a-t-il moyen de conserver le titre ?
Il y a moyen de décrocher le titre. Je n'ai rien à conserver, personne ne peut me prendre ce que j'ai gagné. Aller chercher un titre c'est faisable et si on peut aller le chercher à deux, on ne va pas s'en priver.

Il y a une revanche à prendre également contre les Russes ?
Oui, mais déjà une revanche sur moi même et après on verra.

Qu'est ce que vous attendez maintenant ?
Ça se rapproche de ce que je fais à l'entraînement mais j’attends un gros chrono. Ça ne va pas venir comme ça et il ne faut pas courir à tout prix après. Le bon chrono viendra seulement si je nage bien. Il ne faut pas prendre les choses à l'envers. Bien nager et après ça se passera comme ça se passera en finale... Mais il ne faudra pas traîner.

Pierrick Taisne et Julien Richard à Budapest