Bousquet : « Flo Manaudou me fait revivre mes 20 ans »

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Frédérick Bousquet vous souvenez-vous de vos premiers championnats de France ?
C’était en 1998. Mais qu’est-ce que c’est que ces questions qui me font paraître pour un dinosaure (rire) ?
Ce qui ne change pas, c’est que vous êtes toujours spécialiste du 50m…
Il y a beaucoup de monde encore, même s’il y a en a un peu moins que l’année dernière. Avec l’arrêt d’Alain (Bernard), ça ouvre une place. Mais tous les autres sont présents. Ça rajoute un peu de piment à la compétition et à cette course en particulier. Je n’aborde plus les Championnats de France comme il y a 5 ou 6 ans en me disant : « Même si je ne donne pas le meilleur de moi-même, ça passera ». Il y a de moins en moins le droit à l’erreur. On doit être à 100%. C’est une bonne répétition pour la suite.
« La cicatrice demeure »
La cicatrice de votre non-qualification pour les Jeux de Londres est-elle refermée ?
Elle s’est refermée assez rapidement, mais elle demeure. Une qualification pour les Jeux, c’est tous les quatre ans. Ces Championnats de France sont différents. Toute la saison se passe différemment. Il y a peut-être plus de relâchement et de décontraction, moins d’enjeu.
Un retour à Barcelone, à l’occasion des Mondiaux cet été, vous ferait-il plaisir (il y a disputé ces premiers Mondiaux en 2003, ndlr) ?
Ça me ferait plaisir de me qualifier pour les Championnats du monde et de revivre des championnats dans ce bassin que nous sommes quelques-uns à avoir connus. Ça nous remémorera quelques bons souvenirs.
Quels ont été les changements opérés depuis votre passage avec Romain Barnier après le départ de James Gibson ?
Pas beaucoup. Il n’y a pas eu de revirement. On a travaillé l’aspect vitesse et l’explosivité. Je sens qu’il me manque un peu de force. C’est un peu ce qu’on recherche, tout en essayant d’éviter les blessures et les pièges. J’espère donc me qualifier pour arriver là-bas avec un maximum de force.
Et quels sont vos rapports avec Romain Barnier ?
On s’est souvent accroché, sans jamais partir dans la grosse dispute. Ça a souvent « clashé », mais pas cette année. On arrive à échanger correctement. On ne s’est pas tapé dessus. Et puis, cela fait une quinzaine d’années qu’on se connait. Il m’a pris sous son aile et m’a guidé. Il y a une certaine confiance qui s’installe.
Et avec Florent Manaudou ?
Nickel. On n’est pas dans l’adversité au quotidien car il passe d’une nage à l’autre. Et on ne s’y amuse pas trop. Si l’un ou l’autre sent que l’aspect négatif prend le dessus, on passe à autre chose. On est assez nombreux dans le groupe pour changer. Mais en dehors de l’eau, on s’éclate. Il me fait retrouver mes 20 ans (rires).
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