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Championnats de France de natation : Stravius se paye les Marseillais

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C’est en véritable patron que Jérémy Stravius a dompté la rude concurrence en finale du 100m, ce vendredi lors des championnats de France, à Limoges. A 26 ans, le discret Amiénois s’affirme.

Jérémy Stravius sort de l’ombre. Enfin, serait-on tenté de dire. A 26 ans, l’Amiénois, déjà sacré champion de France sur 100m dos cette semaine, s’est offert la course reine ce vendredi à l’Aquapolis de Limoges. A lui le 100m nage libre, qu’il a brillamment remporté en 48’’50 devant Fabien Gilot (48’’53) et Clément Mignon (48’’58). Plus costaud également que Yannick Agnel ou Mehdy Metella, meilleur performeur de l’année avant la finale (48’’85), Stravius a montré qu’il n’était plus celui qui se contente des places d’honneur.

« Peu de personnes auraient misé sur moi cet après-midi. Je crois que j’avais 15% de chances de victoire, glissait-il avec un sourire malicieux après son triomphe. Ça m’a finalement permis d’être en retrait, une place que j’adore. La victoire, j’y pensais. J’ai nagé pour gagner. » Tout sauf une surprise pour son coach, Michel Chrétien : « Quand il s’est placé en finale, ce n’était pas pour y faire de la figuration. » Un état d’esprit de ‘‘winner’’ qui n’a pas toujours collé à la peau à celui qui a bien failli tout plaquer l’an passé.

Stravius : « Content d’avoir battu tous ces Marseillais »

La saison en petit bassin entre parenthèses et une reprise light et décalée ont pourtant reboosté l’Amiénois, qui sait désormais avoir l’œil du tigre. « Il est moins complexé, note Michel Chrétien. La victoire sur 100m dos lui a fait du bien. Le fait ensuite de maitriser le 50m dos lui a donné de la confiance. Tout ce qu’il fait, on en a parlé avant. Il fait exactement ce qu’il avait prédit. Il ne subit pas. » Jérémy Stravius est aussi devenu orgueilleux.

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    Il ne cachait pas donc son plaisir d’avoir relégué les quatre pensionnaires du Cercle des Nageurs de Marseille derrière lui (Gilot 2e, Mignon 3e, Metella 5e et Mallet 7e). « Je suis content d’avoir battu tous ces Marseillais. Quand ils crient ou scandent ‘‘Marseille’’, on a envie de montrer qu’on peut les battre », confirmait-il avant d’en rajouter une couche quelques minutes plus tard sur RMC : « Je me sers de cette rivalité. Comme il y a beaucoup de Marseillais, l’ambiance devient différente. Mais ça nous booste. C’est un plus. » Et Jérémy Stravius ne s’en plaint pas.

    Aurélien Brossier avec Julien Richard à Limoges