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Eau libre (10km) : Marc-Antoine Olivier aux JO, Axel Reymond en rade

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En terminant sixième du 10 km messieurs des Mondiaux, ce lundi à Kazan, Marc-Antoine Olivier (19 ans) a décroché son billet pour les JO 2016 sur l’unique distance olympique en eau libre. Douzième, son compatriote Axel Reymond rate lui la qualification d’un rien et n’aura pas de moyen de rattrapage.

Après 1h50’06’’4 de bagarre dans l’eau, Marc-Antoine Olivier a accroché ce lundi un des dix billets qui étaient délivrés lors des 10 km des Mondiaux de Kazan. « C’était très tactique. Ça a nagé vite, il y a eu beaucoup de coups, beaucoup de contacts. C’est l’eau libre mais je ne m’attendais pas autant quand même, confie le Français de 19 ans. J’ai essayé de bien me placer, j’ai fait sauter des ravitaillements et c’est ça à mon avis qui m’a fait peiner à la fin. »

Le natif de Denain, qui s’entraîne à Narbonne depuis janvier dernier avec Philippe Lucas, voit ainsi ses efforts récompensés par un ticket pour Rio. « Je me qualifie pour les Jeux et à mon âge c’est extraordinaire. C’était mon premier championnat du monde chez les séniors, donc c’est super. Il me reste un an à travailler, pour prendre de l’expérience. » Et tenter d’aller titiller un podium sur lequel sont montés ce lundi l'Américain Jordan Wilimovsky, vainqueur en 1h46’48’’2, le Néerlandais Ferry Weertman (1h50’00’’3) et le Grec Spyridon Giannotis (1h50’00’’7), qui était tenant du titre mondial.

Lecat : « On rit et on pleure en même temps »

Si Marc-Antoine Olivier peut exulter, le scénario est très cruel pour l’autre Français engagé dans les eaux russes. Spécialiste du 25km, une distance dont il est champion d'Europe en titre mais qui ne figure pas au programme des Jeux, Axel Reymond a manqué son objectif pour cinq secondes. Douzième, le Parisien de 21 ans n’aura même pas l’occasion d’être repêché en raison de critères de qualification. Les nations dont un nageur s’est classé dans les dix premiers de la course ce lunudi n’auront pas le droit d’en envoyer un autre lors de la session de rattrapage, en juin 2016.

« On rit et on pleure en même temps parce qu’on aurait pu qualifier ces deux jeunes, regrette Stéphane Lecat, directeur de l'équipe de France d'eau libre. On est contents mais en même temps on a quelque chose qui nous retient parce qu’on sait que ce sont deux jeunes qui travaillent beaucoup, et surtout Axel. C’est fini pour lui et c’est très très dur. Mais c’est le haut niveau, il faut l’accepter. Il va falloir passer à autre chose, digérer et bien terminer parce qu’Axel a quelque chose de gros à faire sur le 25 km. Et puis se projeter sur l’année prochaine parce qu’Axel est un bon nageur de 1500m. Il a déjà fait podium aux championnats de France, pourquoi ne pas rêver d’une qualification en bassin pour les JO ? » Le vol pour Rio n’est pas encore définitivement parti sans lui.