Goodbye and congratulations, Michael Phelps !

Vainqueur du 4x100m quatre nages ce samedi soir avec ses coéquipiers américains, Michael Phelps a conclu son extraordinaire carrière avec une 18e médaille d’or, la 22e au total. L’immense star de la natation s’en va par la grande porte.

Réussir ses adieux. Choisir le bon moment pour dire stop. Ce n’est pas donné à tout le monde et parfois, l’orgueil du champion qui en veut toujours plus, quitte à en vouloir trop, brouille son image. Michael Phelps, la légende de Baltimore, sort des bassins avec une aura intacte. Il a 27 ans, une retraite certainement riche de nouvelles occupations et derrière lui, le plus beau palmarès de l’histoire des Jeux Olympiques. A Londres, ce samedi soir, son dernier plongeon a encore été doré. Vainqueur du 4x100m quatre nages avec ses coéquipiers (Matt Grevers, Brendan Hansen, Nathan Adrian), devant le Japon et l'Australie, il est allé chercher sa 18e médaille d’or, la 22e au total.

Roi d’Athènes (six médailles d’or, deux en bronze), empereur de Pékin (huit médailles d’or) où il avait effacé des tablettes le mythique Mark Spitz (sept médailles d’or à Munich en 1972), il a battu à Londres le record de la gymnaste Larissa Latynina (18 médailles avec l’ex-URSS). Il est aussi devenu le premier nageur à s’imposer trois fois consécutivement sur la même distance aux Jeux Olympiques. C’était jeudi, sur le 200m quatre nages. Un exploit reproduit le lendemain sur 100m papillon. Et dire que pour Michael Phelps, les JO 2012 avaient débuté par un échec samedi dernier sur 400m 4 nages…

Quatre titres et six podiums pour finir

Il n’avait alors pris que la 4e place d’une finale remportée par Ryan Lochte. Vingt-quatre heures plus tard, il voyait aussi la fusée Yannick Agnel manger son coéquipier sur le dernier relais du 4x100m et devait se contenter de l’argent. Sa discussion avec le prodige français mardi, le coude sur la ligne d’eau après le 4x200m, au lendemain de la victoire du Niçois sur 200m, a d’ailleurs été l’une des images fortes de la première semaine des JO. « Je me suis dit, ‘‘mec, heureusement que tu n’étais pas dans cette course car ce gars t’aurait fumé…’’ », souriait Michael Phelps mercredi.

Cet été, douze ans après sa première apparition olympique à Sydney (5e du 200m papillon), l’Américain était certainement moins fort, car moins bien préparé. C’est sans doute pour ça qu’il n’a ramené « que » quatre médailles d’or (100m pap, 200m 4N, 4x200m NL, 4x100m 4N) et deux en argent (200m pap, 4x100m NL)… « C’est tellement magique, confiait sa mère il y a quelques jours. Il avait des buts à atteindre. C’est pour ça qu’il est revenu et il a marqué l’histoire. Sydney, c’était incroyable. Athènes, j’ai adoré. Pékin, c’était merveilleux. Et Londres, merci pour tout. » « Thank you » Michael Phelps !

LP avec J.Ri., P.Ta.