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L’état de forme des Bleus (3/3)

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Zoom sur l’état de forme du camp tricolore. Troisième et dernier épisode, l’après Laure Manaudou, le retour au premier plan de Malia Metella et le marathon de Coralie Balmy.

Chez les filles, il faudra gérer une sérieuse donnée. Gérer l’après Laure Manaudou. Pour la première fois, les nageuses tricolores se présenteront à une épreuve mondiale sans leur ancienne chef de file. « Laure, c’était Laure, concède Alexiane Castel. Une image. On ne peut pas lui enlever ce qu’elle a fait. Maintenant, si je peux nager mieux qu’elle, je n’hésiterai pas à le faire. » Alexiane Castel (200 m dos), Ophélie Etienne (200 m nage libre) et Camille Muffat (200 m 4 nages) viseront toutes le même objectif à Rome. Une finale. D’ailleurs, la dernière citée est probablement, avec le 2e bilan mondial sur 200 m 4 nages, la plus forte chance de médaille du camp français à ce jour. Pour les aider dans leur tâche, les jeunes Tricolores pourront compter sur l’expérimenté Malia Metella. La sprinteuse guyanaise a encore des jambes. Il lui en faudra pour rivaliser avec l’Allemande Britta Stefen (championne olympique du 50 et du 100 m NL).

Balmy fait des heures supp’

Metella, médaillée d’argent aux JO de 2004 (50 m nage libre) et vice-championne du monde en 100 m en 2005 a refait surface lors des derniers Championnats de France, à Montpellier. « Au mois de janvier, j’avais décidé de revenir et de m’entraîner moins, explique la Guyanaise. Ça marche parce que j’y vais vraiment quand j’en ai envie. J’ai eu l’impression de revivre une seconde jeunesse pendant les quatre-cinq premiers mois d’entraînement et puis là, tout est revenu à la normale. »
Moins s’entraîner ne fait pas partie du planning de Coralie Balmy. Gênée par une blessure à l’épaule droite, la belle Martiniquaise, contrairement à ses petites camarades, continue à enfiler le bleu de chauffe. « J’ai peur de perdre du volume et mon niveau d’entraînement », avance-t-elle pour expliquer son choix. Un an après les JO de Pékin, la jeune nageuse a mûri. Elle appréhende moins les grands rendez-vous internationaux et ne craint pas ses rivales britanniques, Joanne Jackson (médaillée de bronze à Pékin) et Rebecca Adlington (championne olympique à Pékin) ni son duel avec l’Italienne Federica Pellegrini (championne d’Europe du 400 m nage libre), qui évoluera sur ses terres. « On avait déjà eu un avant-goût à Pescara (lors des Jeux Méditerranéens, ndlr). Elle est battable. Personne n’est intouchable ». Le message est passé.

La rédaction - Alix Dulac avec Julien Richard