RMC Sport

La guerre des étoiles !

-

- - -

Après le succès des Championnats d’Europe de Budapest, la natation française retrouve les grands bains à l’occasion des Championnats de France de Schiltigheim (du 23 au 27 mars). Objectif : se qualifier pour les Mondiaux de Shanghai. La concurrence s’annonce terrible.

C’est aussi ça la rançon du succès. Après avoir décroché 21 médailles (dont huit en or) lors des Championnats d’Europe de Budapest, les nageurs français se lancent désormais dans une lutte fratricide avec comme objectif une qualification pour les Championnats du monde de Shanghai (du 24 au 31 juillet). Car le voyage en Chine passera automatiquement par les minima de Schiltigheim. Et à ce petit jeu, seuls deux élus - au maximum - par discipline valideront leur billet.

Les regards se porteront logiquement sur le sprint français, et notamment sur le 100m NL. Avec Bernard, Leveaux, Gilot, Bousquet, Meynard, Agnel, Steimetz et Mallet, la concurrence s’annonce terrible. « Si quelqu’un est capable de faire le trio de tête, respect ! lance le tenant du titre, Fabien Gilot. Tous les ans, on pense que ça sera le 100m le plus dur, et l’année d’après, c’est encore plus compliqué. On est peut-être encore dans la partie facile des qualifications. » De leur côté, Camille Lacourt (50 et 100m dos) et Sébastien Rouault (notamment sur 800, 1 500m) devraient avoir tâche plus aisée.

Gagner quelques secondes

A suivre également le cas de Yannick Agnel. Passé à côté de la qualification pour les Championnats d’Europe sur 200 m NL malgré son titre de champion de France glané à Saint-Raphaël, il ne veut plus passer à côté. « On a plus parlé de la performance que de l’enjeu de la qualification, avertit son entraîneur à Nice. On va assister à une densification mondiale dans les semaines à venir. Les temps actuels de Yannick ne permettront guère de figurer dans le gruppetto mondial. En plus de se qualifier, il faut gagner quelques secondes. »

Un discours qui vaut également pour son autre élève niçoise, Camille Muffat. Décomplexée après sa médaille d’or du 200m NL en petit bassin à Dubaï, la jeune fille ne devrait pas connaître très de difficultés sur ses épreuves et notamment sur le 200m et le 400 m. « Ce titre m’a peut-être aidée, livrait la nageuse de 21 ans. J’arrive sans trop de pression. Je fais mes courses pour gagner et je ne pense pas que ce soit prétentieux de le dire. Je suis sereine et avec l’envie de faire de bons temps. » Dans son sillage, Balmy, Etienne, Castel seront autant de têtes d’affiche à suivre.

P.Ta. avec J.R. à Schiltigheim