La natation française revoit ses minimas

Absent du 200 m NL à Budapest, Yannick Agnel ne sera plus obligé de réaliser les minimas en série - -
Christian Donzé le reconnaît volontiers. La pause estivale n’a pas été de tout repos pour les nageurs français et son encadrement. Après avoir répondu aux sollicitations médiatiques et gouvernementales, ils se sont remis à l’eau pour la préparation de cette nouvelle saison. Quant au DTN, il n’a pas attendu le carton de Budapest (21 médailles) pour se mettre au travail. Pendant plus de trois mois, il a préparé les modalités de cette nouvelle saison avec en ligne de mire les championnats du monde de Shanghai (16 au 31 juillet) et les Jeux de Londres.
Le projet a été présenté ce week-end au comité directeur de la FFN avec quelques modifications de taille. Contrairement aux critères de sélection de l’année passée avec un temps à réaliser en série et en finale dans toutes les disciplines, les critères évoluent dans un souci « d’excellence », précise Donzé. Dans les disciplines où la France possède un nageur dans les cinq premiers mondiaux, deux dans les dix premiers ou au moins un nageur médaillé à Budapest, il n’y aura pas de minima à réaliser en série. Un temps en finale - le standard FINA - sera suffisant, qualifiant ainsi quasi-automatiquement le champion de France. Pour que le deuxième soit qualifié, il devra faire un temps correspondant au douzième temps mondial à deux par nation à l’issue de la saison 2010.
Donzé : « Le haut niveau ne fait pas de cadeau »
Même s’il insiste sur la globalité de son approche, les exemples de Yannick Agnel recordman de France du 200 NL en demi-finale aux championnats nationaux et de Fabien Gilot champion de France du 100 m NL mais incapables de réaliser les minima ont été pris en compte par le DTN. « Quand j’ai récupéré les critères pour la saison 2009, j’ai trouvé qu’il y avait un laissé aller. C’est pour ça que j’ai voulu revenir sur les critères pour 2010, justifie Christian Donzé. Si on est encore en difficulté dans certaines épreuves c’est que nous avons encore du travail à effectuer sur l’exigence. Le haut niveau ne fait pas de cadeau. »